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 Codages
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Kaylie Monroe
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyVen 30 Avr - 14:21

Suis-je allé trop loin ? J’ai testé les limites de notre amitié avec cette intervention. Peut-être ai-je surestimé ma marge de manœuvre, peut-être refusera-t-elle dorénavant de s’ouvrir à moi et d’oser se confier. Je me sens mal. Après avoir évité ses propres questions, je me permets de commenter sur sa vie alors que moi-même je suis en évitement de bien de vieux squelettes dans mon placard. Tant que je n’y aurai pas mis de l’ordre, je suis bien mal placé pour lui dire ce qu’elle devrait faire. Je soupire en la voyant faire la vaisselle de manière silencieuse, le regard rivé sur sa tâche. Je l’ai probablement froissée, soyons honnêtes. Maintenant je devrai réparer les pots cassés et espérer qu’elle ne m’en voudra pas trop. Joannie est de nature si douce que je ne m’attends pas à des représailles de sa part. Je redoute plutôt de l’avoir blessée. Ça, je ne me le pardonnerais jamais. J’attends sa réaction toutefois avant de m’affoler, car cela ne servirait à rien. Les paroles sont prononcées maintenant je ne peux rien y changer.

Joannie finalement reprend parole. Défend son point de vue, celui de son cœur. Je tique à la mention de cet arrangement. J’ai toujours pensé que la relation de Joannie et son partenaire avait été orchestrée par ses parents, mais je ne pensais pas que c’était… ainsi. Et aussitôt son malaise prend écho dans le mien, dans celui que j’ai ressenti des années durant auprès de Shade, cette étrangère que j’ai côtoyé ces années durant pour le plaisir de mes patrons. Un sourire désolé étire brièvement mes lèvres, puis un long soupir. J’attrape une des deux coupes de vin que la pâtissière me tendet en avale difficile une gorgée, tout aussi paumé que la blonde. Je n’aurais jamais dû dire tout cela. Je ne connais pas grand-chose à l’amour, surtout pas celui que décrit Joannie, celui des grandes passions et des faiblesses. Je retourne à la préparation du plat, qui s’achève, restant silencieux un moment. Je fais ensuite le service de deux assiettes que je décore de quelques herbes fraîches. Le tout sent magnifiquement bon. Entrain s’est posé non loin, jouant avec le Pokémon de la blonde.

«Je suis désolé, Joannie. Je ne t’ai jamais parlé de ça mais… J’ai aussi vécu une relation arrangée par le passé. Elle s’appelait… enfin elle s’appelle toujours… Shade. Mon patron avait pour désir que je me lie avec elle alors je suis sorti avec elle pendant environ deux ans avant que je ne décide de quitter mon ancienne vie à Enoville. Je n’ai jamais pu faire le tri dans ce que je ressentais pour elle. Tout ce que je sais c’est que je me suis senti prisonnier très longtemps.»

Et je ne veux pas ça pour elle. Je soupire encore une fois.

«C’est surtout à elle que je pense ces derniers temps. Je… je n’aime pas beaucoup en parler car je me sens coupable. Je l’ai abandonnée sans nous avoir laissé le temps de discuter. Je ne sais même pas si mon départ lui a fait de la peine. Alors sincèrement si tu es remplie de certitudes concernant Astrid, alors tu devrais te laisser aller. Au pire, je serai là pour te rattraper si tu dois tomber.»

Et je souris. Cette fois, j’ai la certitude d’avoir dit la bonne chose, même si ce n’était pas facile de me dévoiler ainsi et parler de Shade et de mon passé. Devant la franchise de Joannie, je ne peux que faire de même.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyVen 30 Avr - 15:32

Si elle prenait le temps, que lui dirait-elle ? Calypso n’a pas les mots de toute manière. Si elle devait se risquer sur les pentes glissantes des sujets qui les ont opposées il y a toutes ces années, elle manquerait probablement d’éloquence. Ses idées qui à l’époque lui paraissaient si figées, si faciles à décrire, se sont diluées en nuances de gris. La journaliste n’est tout simplement plus la même personne et ses convictions passées, sans s’éteindre, se sont apaisées quelque peu. Peu importe Kyogre ou Groudon désormais, ou les équipes criminelles qu’elles ont laissé derrière elles à Hoenn. Ce n’est pas ce qui la fâche le plus. Si on lui demandait, la brunette aurait énormément de mal à l’expliquer. Il y a cette blessure dans sa poitrine, ce mal qu’elle ne connaît pas bien et qui pourtant l’habite depuis quinze ans désormais. La voir, lui parler, la sentir près d’elle, ne fait qu’accentuer le phénomène auquel elle résiste par la colère et l’agacement. Il lui semble que peu importe ce que dira Cléora, la crise est imminente. Calypso a envie d’hurler; il ne lui manque qu’une banale raison pour le faire. Une part d’elle-même tente encore de se raisonner et de se calmer, mais devant la houle des vieux ressentiments, il y a plus facile.

Cléora, à l’inverse, a bien plus de retenue ce qui considérant leurs personnalités respectives n’a rien de tellement étonnant. Plus mesurée, compatissante, offrant à sa sœur l’occasion de fuir cette situation dans laquelle elle se sent prisonnière. Malgré toutes ses bonnes intentions, la Championne ne fait qu’alimenter l’esprit de contradiction de la jeune femme. Sous l’effet perçu de son autorité, Calypso se cambre et résiste. Alors que ce n’est que son désir, elle ne saisit pas cette occasion de se désister. Une part d’elle-même, trop fière, s’y refuse. Elle lance un regard noir à sa sœur.

«Je ne suis pas stressée, je fais ça depuis très longtemps merci, pas la peine de s’en inquiéter.» fait-elle d’un ton trop sec pour dissimuler l’étendue de sa panique et de sa frustration. «Je ne sais pas si tu as remarqué, mais tous les gens de mon équipe sont là et attendent de travailler. Si tu voulais te désister, il fallait le faire avant. Nous sommes là, nous allons faire l’entrevue.»

Calypso tente de s’éloigner de la tournure personnelle que prend cet échange en se recentrant sur son travail. Un terrain bien connu et rassurant, son terrain. Ici, la Championne ne fait pas sa loi. Entourée de caméras, la journaliste est dans son élément, et cette pensée lui permet de souffler un peu. Comme l’émission n’est pas en direct, elles auront tout le loisir de couper au montage si les choses doivent déraper de toute manière.

«Soyons professionnelles c’est tout ce que je demande. Je ne suis pas ta sœur aujourd’hui, mais une simple journaliste. Gardons les choses ainsi.»

Elle fait signe à son équipe qu’elle est prête de l’un de ses magnétiques sourires. Elle croise les jambes de manière nonchalante, presque pour se convaincre qu’elle est détendue et à l’aise. Un membre de l’équipe lui fait signe que la caméra tourne. Calypso aussitôt se transforme en une version encore plus concentrée d’elle-même : très enthousiaste et un peu fausse; un parfait produit à consommer pour ses spectateurs.

«Bonjour et bienvenue à notre émission spéciale ce soir en compagnie de la Championne de l’Arène Soleil, Cléora Situ ! Madame Situ, merci d’accepter de nous recevoir dans notre Arène aujourd’hui. Nos spectateurs réclament d’en apprendre un peu plus à votre sujet depuis un bon moment. Certains disent qu’un certain mystère vous entoure. Nous allons tenter ce soir de percer vos secrets. Tout d’abord, parlez-nous de ce à quoi un challenger visitant votre Arène peut s’attendre ? Quel genre de Championne êtes-vous ?»

Calypso s’est jetée dans ce personnage qu’elle joue. Plus tard, il lui faudra affronter de nouveau sa sœur, mais pour le moment elle profite de cette accalmie.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyLun 7 Juin - 10:17

Je reste surpris devant la voix de Wendy, même si je l’ai entendu tout à l’heure. Mise en valeur par cette chanson difficile, elle fait courir des frissons contre mon épiderme. Alors que je me faisais participant actif lors de notre dernière performance, je me place cette fois-ci plutôt en position de soutien et d’écoute. Je ne veux pas risquer voler la vedette à la petite, même si suis certain que l’entreprise est tout bonnement impossible. J’ai toujours su que cette espèce détenait une voix unique mais je dois dire que le talent de Wendy la distincte même de ses compatriotes. On peut voir sans l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’une grande passion pour elle. Je suis content. Aider les autres est ma propre passion, et je peux sentir que mon idée portera ses fruits à moyen terme. Voir les deux amies sourire et avoir du plaisir fait tout simplement gonfler mon cœur et je porterai ce bonheur un moment j’en suis certain. Finalement, la performance s’achève et je me mets à applaudir chaudement. Hymne, trop heureuse, se met aussi à se secouer pour faire tinter son grelot, témoignage de son appréciation pour ce moment musical. Fairya et Wendy échangent un nouveau moment tendre avant de m’applaudir à mon tour. C’est plein d’humilité que je leur souris; je n’en mérite pas tant.

«C’est vous les véritables stars, et Hymne évidemment.»

Je me redresse et m’étire : toute cette attention me fait plaisir de la part de mon amie, mais moins de ce public. Je décide donc de nous éloigner un peu du piano histoire de faire une pause. Il sera toujours possible d’y retourner éventuellement de toute manière, si l’envie leur en prend. C’est alors que je remarque qu’il manque quelqu’un à notre petit groupe. Effectivement, Allégresse manque à l’appel. Je questionne Paix à ce sujet, mais elle aussi ne semble pas l’avoir vue depuis un bon moment. Je soupire en me disant que la chenille est probablement quelque part à se battre, comme d’habitude.

«Garde les yeux ouverts, Fairya, j’ai encore perdu Allégresse. Elle ne doit pas être bien loin. Bon, je dois dire, je suis content que toi et Wendy aient pu avoir ce beau moment toutes les deux. Je pense que ça a été utile pour Hymne et moi aussi. Tu sais, ce n’est pas toujours facile de canaliser son indomptable énergie, elle et moi avons… un rythme différent disons. Je n’ai jamais eu de Pokémon comme elle avant. Ce n’est pas toujours facile pour moi de lui faire plaisir et de lui donner toute l’attention dont elle a besoin.»

Je regarde la Korillon, qui suit la Munna alors qu’elles flottent au-dessus des buissons du parc.

«C’est une bonne idée, la chorale. Je ne sais pas si tu étais sérieuse tout à l’heure mais je le pense vraiment : ce serait une excellente façon de raffermir les liens avec nos Pokémon respectifs. Puis peut-être nos clients aimeraient participer, eux aussi, à l’occasion. On pourrait même monter un spectacle et se produire pour une œuvre de charité… je vois un peu loin peut-être.»

Il y a encore en moi le jeune homme qui travaillait dans la business, celui qui était ambitieux et affamé. Maintenant, je pourrais mettre cette énergie au profit du bien commun. Je suis certain qu’avec des talents comme Hymne et Wendy que les spectateurs seraient au rendez-vous.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMar 8 Juin - 13:00

«Nous n’avons rien vu. D’accord ?»

J’essaie de chasser le trouble dans ma voix, ou les tremblements qui animent mes mains. Oublier les événements qui viennent de se produire est une idée parfaitement séduisante, pour plus de raisons que je ne puis en nommer. L’angoisse s’est insinuée en moi, a élu domicile contre mon torse où elle fait pression et talonne mon cœur. Je ne peux lui échapper pour le moment malgré mes tentatives vaines pour m’apaiser. Pour le moment, les émotions me dominent assez pour contourner l’inévitable débat moral qui s’en suivra. Je vois bien au regard de mes compagnons cependant que je n’aurai pas longtemps la chance de souffler; qu’il me faudra prendre une décision formelle que je le veuille ou non. Pour le moment, tentons de remettre de l’ordre dans nos idées. Pour ce faire, il importe de retourner en arrière, au début de cette rocambolesque histoire.

C’est dans l’objectif simple de passer du bon temps avec mes compagnons que nous nous sommes aventurés peu loin de Jude’s Creek, à l’extrémité nord du fleuve Mongétimor. J’y avais prévu un pique-nique et un entraînement, notamment avec les deux Evolis. Tous deux jeunes et inexpérimentés, cela devait leur permettre de prendre un peu d’expérience sous la tutelle de Chaleur l’Arcanin. Cette femelle au grand cœur les a adoptés en un certain sens et veille sur eux avec l’amour d’une mère. Cependant, nos plans se sont vus brutalement interrompus, alors qu’à proximité nous avons entendus des voix. Je me suis approché pour me présenter, sans me douter quels sombres desseins se discutaient alors. La vérité est que je suis tombé sur un groupe de Pokélovers peu amicaux, qui me voyant approcher se sont empressés de me menacer. Mais il était trop tard. J’avais déjà entendu ce qu’ils préparaient, un attentat à Jude’s Creek même. Mon sang n’a fait qu’un tour. Le reste est tout aussi peu rutilant. Les trois hommes et leurs Pokémon ont fondu sur nous et nous ont laissé avec la menace explicite de nous trouver et de finir le travail si jamais nous devions ouvrir notre bouche.

Je tremble encore devant cet assaut. Je revois les coups de pied, les insultes et vociférations. Heureusement Chaleur n’a presque rien et les Evolis ont été épargnés… je n’ai pas été aussi chanceux. Je me tiens les côtes, encore troublé de ce qui vient de se passer. La peur est puissante, elle aussi a laissé ses marques sur moi. Je veux seulement rentrer chez moi et oublier ce qui vient de se produire.

Hymne s’est extirpée seule de sa Poké Ball et depuis veille sur moi attentivement. Véritable protectrice, elle s’assure de mon bien-être régulièrement, ce qui ne m’étonne plus. J’aurais préféré qu’elle ne me voit pas ainsi, avec mes bleus, ma démarche peu assurée et le sang qui barre mon sourcil gauche. J’ai beau tenter de la rassurer, rien n’y fait. Elle refuse de rentrer dans sa balle. Pour ma part, je tente encore de calmer les deux Evolis. Les jeunes Pokémon de type Normal refusent tout autant de me quitter si ce n’est pour aller voir comment se porte Chaleur. Le sentier me paraît interminable. Sur le qui-vive, je sursaute à chaque son que j’entends, de crainte qu’il ne s’agisse de mes assaillants. Pourtant ce n’est pas sur eux que je tombe, mais bien sur un visage familier et bienveillant, quelqu’un que je ne connais que de loin. Angarad Weaver, chef de police de la ville. Quel hasard de la croiser ici après ce qui vient de se passer… J’évite soigneusement son regard. Je n’ai aucune envie de rapporter ce que j’ai entendu ou ce qui vient de se passer. Peut-être qu’avec de la chance elle ne me verra pas. J’ai bien trop peur des conséquences si ces Pokélovers apprennent que je les ai balancés à la police.

C’est sans compter toutefois l’intervention de la petite Korillon, qui voyant la policière et Championne se dirige directement vers elle, attirant son attention sur moi, mal en point, tremblant et confus. Je me crispe aussitôt et tente de cacher dans quel état je me trouve par un grand sourire que je veux assuré.

«Bonjour madame Weaver, pardon pour la Korillon, ne lui faites pas attention. Bonne journée !»

Je presse mes pas, peut-être ainsi vais-je pouvoir m’en sortir sans une entrevue.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyVen 15 Oct - 11:13

18 septembre 2010
La Team Plasma vaincue, défaite, démantelée. Ses idées se perdent, se retirent des esprits, bientôt s’oublient. L’équilibre est restauré à Unys. On croyait cette histoire terminée, le livre complété en une fin tout à fait heureuse. Sauf que rien n’est si facile. Ce groupe que l’on croyait éteint s’est trouvé en exil et avec eux la graine du chaos. Là-bas, on oublia vite le nom de la Team Plasma.

Pourtant des restes humiliés du groupuscule émergea une nouvelle ambition. Ils se posèrent ici, se départissant de leur nom et leurs manières colorées, se tapissant parmi les ombres pour orchestrer un nouveau coup, au cœur de ??? cette fois. Personne n’a su les repérer, même encore leur implication dans cette affaire n’a jamais été confirmée et pourtant tous ici savent que leur influence aura marqué au fer rouge notre histoire.

Leur influence s’est orchestrée lentement, dans les cercles les plus distingués de ???, là où l’appât du gain a convaincu de former de basses alliances avec ces criminels déchus. Les quatre plus grandes familles ??? , ???, ??? et ??? se trouvèrent au cœur de ce changement insidieux que connut la région et alimentèrent cette guerre d’idées. Les quatre familles se déclarèrent défenseuses des droits des Pokémon, entrant en conflit ouvert avec le monde compétitif Pokémon qui jusqu’à présent faisait loi dans la région.

Lentement, mentalités et mœurs furent modifiées au point où on ne reconnut plus la ??? que nous avions jadis connu. La voix des quatre familles se fit telle, appuyée par une population de plus en plus convaincue, qu’il fut bientôt impossible pour la Compétition de poursuivre ses activités. On décriait le manque d’humanité des compétitions Pokémon habituelles, et bientôt elles furent proscrites. Sombrant dans l’illégalité, les Arènes tombèrent les unes après les autres, les dresseurs furent majoritairement forcés d’abandonner leurs compagnons à moins d’avoir en poche un fameux Pass, octroyant ce droit. Le monde Pokémon est désormais régit par l’argent et seuls les plus nantis (ou les plus déterminés) peuvent aspirer avoir ces créatures à leurs côtés.

À moins bien sûr de se mouiller dans les cercles illégaux. Car sous la ville, un cercle de tournois et d’Arènes illégaux a vu le jour, permettant aux plus passionnés de se livrer à des combats Pokémon. Vous cherchez un Pass de contrefaçon ? Vous vous trouvez au bon endroit. Les combats sous la ville cependant causent beaucoup d’émoi parmi la population générale. Leur nature souvent violente, les paris et autres activités illégales qui tournent autour donnent raison aux quatre familles et aux lois entourant le bien-être des Pokémon. Au cœur du tumulte, il est difficile de savoir qui a réellement raison, et lequel a les meilleures intentions.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyJeu 21 Avr - 20:59

Malheureusement, je suis le fruit de mon éducation. Chez les Valencia, on vous apprend à marcher la tête haute, mais pas à tomber. Même qu’à certains égards, on aime prétendre que la chute n’existe que pour les faibles et ainsi je me suis efforcée à répondre à leurs impossibles exigences en ce sens. M’apprendre à réagir avec dignité lorsque la situation ne s’y prête pas exactement ? Pourquoi mes parents auraient-ils daigné m’enseigner une telle notion pourtant essentielle ? Il aurait fallu pour cela qu’ils aient une once de jugement. Je regrette de constater que je ne puis agir autrement devant l’œil inquiet de mon fils, à qui je fais un bien piètre modèle à l’heure actuel. Terrée dans un mutisme, jetant des regards agressifs autour de moi, je contemple l’idée d’hurler mais me ravise en sachant la réaction démesurée. Pourtant les cellulaires braqués sur moi, les rires suffisants des adolescents et l’état précaire de ma cheville m’entraînent lentement mais sûrement vers de sombres machinations. La colère m’emporte et n’est retenue de grâce que par mon silence.

C’est en titubant que je me détache de mon soi-disant sauveur à qui j’adresse un regard plein de rancune, comme s’il se trouvait être le responsable de ma misère actuelle. Je déteste être touchée par un étranger et me sens aussitôt me refermer. Cette position vulnérable ne m’aide en rien à me détendre, ni les regards inquiets de mon aîné qui me bombarde de questions au sujet de mon bien-être. Incapable de lui répondre au vu des émotions trop intenses que je ressens à l’instant et de la douleur aigue que je ressens dans ma cheville, je le vois se retourner finalement vers le garçon de tout à l’heure afin de quêter son aide. Je suis alors envahie d’un certain sentiment de fierté devant sa débrouillardise, rapidement étouffée par cet orgueil qui se retrouve totalement malmené. Aucun respect pour ma dignité, cet enfant. Sinon je suppose qu’il ne lui aurait jamais pris l’idée complètement barge de me faire monter sur cet engin suicidaire où m’humilier de belle manière. Je peux au moins me féliciter que Corvus ne soit pas présent, sans quoi, je le sens, il n’aurait pas tardé à me prendre dans ses bras à la manière d’une princesse toute juste sauvée de son titre sort. Ha ! Si seulement les hommes dans ma vie pouvaient se rendre utile et juste me ficher la paix avec mes problèmes.

«Ça va.» je fais d’un ton aussi sec que le plus aride des déserts.

Le pauvre ne mérite certainement pas mon attitude acerbe mais je n’y peux rien. S’il doit y avoir une victime à ma mauvaise humeur, alors il vaut mieux que ce soit lui que mon enfant que je chéris plus que tout au monde. Je tente de prendre des grandes respirations pour venir à bout de mes frustrations et pense que c’est bel et bien peine perdue et que je vais finir par crever de honte à ce stade quand finalement un mouvement élégant à mes côtés vient me distraire de mon envie d’étrangler quelqu’un. Ma curiosité piquée, je regarde la créature qui vient me rejoindre, un Noctali à l’air intelligent. Celui-ci renifle ma blessure, me tirant, enfin, un maigre sourire. Aster, presque imperceptiblement, s’est un peu penché en direction du Pokémon mais se ravise en se souvenant de ce que je lui ai enseigné : il ne faut jamais toucher un Pokémon sans l’autorisation de celui-ci et de son dresseur. Une leçon qu’il sait tenir pour le moment. Je redresse enfin la tête vers le jeune homme à la chevelure sombre lorsqu’il me questionne à nouveau. Avec un long soupir, j’admets finalement ma défaite. Vu la douleur qui émane de ma jambe, je me doute qu’il me faudra accepter l’aide tôt ou tard.

«J-je ne sais pas. C’est douloureux. Si vous avez des bandages, je pourrais au moins immobiliser mon pied.»

Aster m’observe, les sourcils froncés, vraiment très inquiet. J’embrasse son front pour le rassurer et lui souffle que je vais bien. Vraiment, cette journée aurait pu se passer autrement. Voilà que ces foutus adolescents ne me lâchent pas avec leurs stupides caméras et leurs rires idiots. J’apprécie aussitôt que le garçon vienne me défende. Je devrais peut-être être plus gentille avec lui. Il n’est pas là pour me nuire de ce que j’en comprends. Alors qu’il me demande d’aller ailleurs, je grimace, sachant bien que j’aurai besoin d’un coup de main pour ce faire. J’entends des railleries alors que j’accepte d’un hochement de tête, aidé par mon fils pour faire quelques pas claudiquant. Je me retourne, furieuse, avant de m’adresser à ces brutes.

«Vous savez, je suis sûre que vous serez moins hilares lorsque je vous collerai un procès au nez. Avec preuve à l’appui.» je fais en désignant leurs appareils.

Mon ton est si glacial que je les sens se ratatiner avant de maugréer quelque chose et de s’éloigner. Régulièrement ils me lancent des regards provocateurs, sans insister toutefois. Je pense que si mon regard s’était changé en couteaux, alors il ne resterait plus grand-chose d’eux. En boitant douloureusement, je suis le garçon de tout à l’heure.

«Désolée d’être tombée sur vous tout à l’heure. Ce n’était pas exactement prévu. Et pour le petit spectacle. Je déteste les brutes.» plus qu’il ne le saura jamais, même. «Vous connaîtriez un endroit où je pourrais m’asseoir ?»

Mon ton est bien plus doux que tout à l’heure, mais une certaine raideur dans mon ton trahit la souffrance causée par le contact de mon pied contre le plancher. J’ai bien hâte de retirer mon soulier, sentant déjà ma cheville enfler.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptySam 23 Avr - 21:03




[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Une Nuit Mémorable
feat. Luciano Viridis

Il est des matins où il aurait préféré rester au lit.
Bien entendu, il y a aussi des exceptions notables à cette règle.
Ce matin en fait partie.

Franchement, les derniers jours ne me reviennent qu’au prix d’une grande concentration. Il me semble que les nuages de poussière qui se sont levés sur La Isicao n’ont pas quitté mon esprit. Ma vue sur ma vie s’est trouvée comme embrumée, et c’est d’une démarche hésitante que j’œuvre désormais dans la capitale que je n’ai pas osé quitter depuis les incidents. Malgré mon père qui me réclame à Pavlica. Malgré tout ce qui m’attend chez moi, mes responsabilités, le boulot, ma vie souterraine, je… Quelque chose m’a retenu ici, quelque chose que je tâche encore de comprendre pleinement. Entre les soirées bien arrosées, les entrevues à battre les cils devant les caméras et autres distractions éphémères je ne me suis pas autorisée à prendre un moment pour digérer les événements traumatiques d’il y a quelques jours. Pareil pour Tanzanite dont le silence ne devrait plus me surprendre désormais. Pourtant cette fois je le sens particulièrement taciturne, son œil habituellement si aiguisé comme retourné vers lui-même, vers des pensées qui au final demeureront impartagées. Pour ma part, j’ai du mal à poser les yeux sur lui sans revoir, dans un même temps, la silhouette désarticulée du char volant en ma direction, si près, si près, et avec elle le souffle de la mort.

On ne m’a pas appris à gérer un tel choc. Quand ma sœur a succombé aux mains de son cancer, j’ai bien cru que je n’aurais jamais à revivre pareilles émotions aussi vives. J’ai tout ravalé en pensant que ce serait plus facile. Sauf que là, y’a tout qui déborde. J’ai juste envie d’hurler sur le premier venu et mes humeurs m’ont déjà porté à de nombreux ennuis ces derniers jours. Alors j’avance sous le pilote automatique, convaincue que d’ici quelque temps je quitterai La Isicao, prête pour réintégrer ma vie comme si de rien n’était. C’est ainsi que vont les choses, non ? Il faut avancer. Pour le reste, tant pis. Je n’ai aucune intention d’entrer dans la gamique insensée de la thérapie. Je sais composer avec tout ça comme mon père me l’a si bien montré. Il n’y a que la faiblesse pour se perdre devant ses sentiments. Alors que d’autres s’apitoieront sur leur sort des mois durant, je vais plutôt faire passer le malaise avec une bonne dose de tequila jusqu’à ce que cette journée du carnaval ne soit qu’un souvenir tout aussi flou que mes derniers jours.

Cependant j’ai peut-être un peu abusé de ma potion magique la veille, puisque je m’éveille avec un esprit complètement embrumé, levant des yeux aveugles sur un plafond étranger. Je mets un moment à réintégrer mon corps et ses brutales sensations : celle tout d’abord d’un mal de tête qui enserre mes tempes, puis celle d’autant plus tenace d’une nausée qui n’annonce rien de bon. Il fait longtemps que j’ai pris l’habitude de boire, et la nausée ne fait plus parmi de mes lendemains depuis longtemps. Peut-être que j’ai mangé un truc pas frais avec ? Mon corps pâteux refuse de m’obéir et je roule sur le côté du lit en émettant un bruit qui devrait être humain, mais qui ressemble davantage à un Chevroum qu’on égorge. Lentement, je parviens à faire pivoter mes jambes et les extirper des couvertures. Les pieds dans le vide, je prends de grandes respirations en contemplant mes erreurs de la veille. Aucun souvenir ne s’impose à moi, ainsi j’ai espoir d’avoir passé un bon moment puisque là tout de suite, ce n’est pas le cas du tout. Je peine à avaler ma salive, une espèce en voie de disparition dans ma gueule, et de convaincre mon estomac de ne pas tout déverser sur le plancher.

Une légère tension et le son feutré de la peau contre la couverture me font me retourner avec lenteur. En plus d’avoir clairement abusé des bonnes choses, je me suis aussi aventurée sur les voies des désirs charnels hier soir semble-t-il. Chose courante avec moi; mais je croyais tout de même avoir retenu ma leçon après la dernière fois. Réveillée en pleine forêt, j’ai eu des moments plus rutilants que celui-là et me voilà coincée dans une situation similaire. La sagesse n’a malheureusement jamais fait partie de mes cordes et m’en voilà encore une fois convaincue. Curieuse de savoir sur qui j’ai jeté mon dévolu la veille, je pivote donc au prix d’efforts qui me paraissent surhumains au vu de mon état. Mon regard croise celui de la personne à mes côtés, et un instant j’ai une expérience hors de mon corps, comme il y a quelque jour face au «Poulpinator». J’observe, dubitative, Luciano Viridis à mes côtés dans ce lit soudainement beaucoup trop étroit. Sa présence à mes côtés est si surréelle que j’en éclate presque de rire.

Visiblement, mon esprit me joue des tours après une consommation excessive de je ne sais quelle substance qui anime encore mon cerveau d’hallucinations vives. Une étincelle amusée passe dans mon regard violet alors que je dévisage ces traits sévères, cette longue chevelure blonde, ce torse nu à moitié dissimulé sous une la couverture, venant suggérer l’impossible. Franchement, j’ai fait des rêves plus étranges, mais celui-ci remporte la palme. Jamais un songe ne m’a paru si réel, si…

Tout à coup le mur de brume s’évanouit assez pour me permettre de formuler une pensée claire. Je réalise.

J’ai couché avec Luciano Viridis.

Aussitôt, je pense : impossible. Impossible, impossible, impossible. Je coucherais avec quiconque avant lui, vraiment. J’aurais été tentée de Poulpinator et de ses tentacules avant lui. Alors comment, même en étant complètement bourrée, me suis-je aventurée sur cette avenue ?

Je n’ai guère le temps de réagir que la panique qui s’installe progressivement en moi finit par avoir raison de mon estomac en cavale. Je quitte précipitamment le lit (où je n’ai plus aucun intérêt à me trouver de toute manière maintenant que je connais l’identité de mon partenaire de … eurk) et atteint juste à temps la salle de bain. Dans un bruyant haut-le-cœur, je rends tout ce que j’avais dans l’estomac, ce poison que nous appelons «alcool». Je m’affaisse ensuite contre le bord de la toilette, tremblante et mal, assaillie d’étourdissements. Je ferme les yeux en respirant profondément, en tentant de me remémorer la dernière fois où j’ai pu être malade ainsi. Avec ma santé de fer, je crois que la dernière remonte à plusieurs années. Heureusement, le plancher froid contre ma peau nue apaise les sensations désagréables, apaise mes nausées et le tournis qui m’a saisi quelques instants plus tôt. Je prends un moment pour simplement me reposer, étirant le bras pour faire disparaître le contenu de la toilette. J’essaie de faire du sens de ce qui s’est produit, confuse et mal, à considérer les scénarios possibles.

Luciano a-t-il mis quelque chose dans mon verre ? De toutes les possibilités, celle-ci m’apparaît la plus plausible. Mon estomac se serre douloureusement à la perspective d’avoir été manipulée voire pire. Je me redresse en tremblant toujours autant, cette fois tant du mal-être physique que de nervosité. Grave comme je ne le suis jamais, je me dirige vers l’évier afin de m’asperger d’eau froide et de rincer ma bouche. J’avale deux verre d’eau afin de réhydrater mon corps mis à mal et essuie les larmes qui ont perlé à mes yeux tandis que je me vidais l’estomac. Je tâche d’avoir l’air fière en réintégrant la chambre, dardant sur lui un regard tout aussi plein d’animosité que de méfiance. Je vais au garde-robe pour récupérer une robe de chambre dont je me couvre, désirant échapper à son regard sur mon corps plus juste couvert de mes sous-vêtements. Je prends ensuite place sur un des fauteuils, non sans avoir jeté un regard autour de moi pour repérer la balle de Tanzanite. Si je suis certaine de pouvoir m’en sortir s’il se décidait à m’agresser, je ferais moins la fière devant Gara, sa Lougaroc. Je préfère donc éviter la rencontre, ou tout au moins m’y préparer si elle doit survenir.

«Tu vas me dire ce que tu m’as fait, Viridis. Maintenant.»

Plus de Luci-chou, plus de provocation, plus de jeu. Seulement moi, sérieuse comme trop rarement dans ma vie, tachant de dissimuler la honte et la peur qui m’habitent bien malgré moi. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?

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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyDim 24 Avr - 20:47

Aster n’a pas souvent l’occasion de parler de son père avec qui que ce soit. Généralement, la seule mention de son nom suffit à provoquer le malaise chez son interlocuteur, qui s’empresse à changer de sujet. Peu sont ses proches désireux d’évoquer cet homme et les crimes qu’il a commis envers la personne la plus significative de sa vie. Néanmoins il est bien normal que l’enfant soit habité de questionnements qui ne trouvent pas réponses à mesure qu’il grandit. Toujours perturbé devant un mystère, le garçon ne lâchera pas l’affaire de sitôt, et un jour peut-être serai-je prête à lui exposer les faits tels qu’ils se sont produits. Oh, il a conscience que son père est en prison et que nécessairement il a fait des erreurs sur son parcours, mais dans quelles circonstances ? J’ai préféré lui éviter le traumatisme de tout connaître ce qui en retourne. Heureusement pour lui, Emric est à son écoute probablement plus que je ne le suis. En tant qu’acteur neutre, il dispense à l’enfant un lieu sécuritaire où émettre certains doutes. Non teinté de la situation, il peut lui dire dans son langage qu’il n’est pas encore assez mature pour entendre certaines choses, que ce faisant nous agissons pour son bien. Je les écoute distraitement, tout de même concernée par cet enjeu qui taraude mon fils. Un jour j’aurai la force de tout lui dire. Pour le moment je dois faire du sens d’événements plus récents et plus pressants. Malheureusement pour lui, je ne suis pas parfaite.

Satisfait de l’explication de l’adulte, Aster ne réplique pas et se laisse tenter au jeu. Compétitif, il bouscule souvent sa sœur qui, plus lunatique, préfère observer les oiseaux que le sol jonché de rocaille. Pour ma part, je commande au dragon d’analyser le sol des environs comme il peut à la recherche de cette bague. Bien entendu, nous trouvons quelques objets sans importance, mais le mystère du jonc perdu demeure entier. Jusqu’à ce que le garçon annonce avoir trouvé quelque chose. Je me retourne en sa direction pour voir ce qui se passe, quand je remarque une silhouette sur le chemin. Qui se rapproche de plus en plus de lui. Désireuse de le prévenir, j’émets un léger cri, davantage réflexe que réfléchi. Emric a heureusement le réflexe de pousser les deux enfants en ma direction. Ombre, la Lixy, siffle et feule en direction du nouveau venu, un Scalpion à l’allure menaçante. Devant son problème d’attitude, Aetius émet un grondement qui devrait suffire à refroidir ses ardeurs… ou du moins est-ce que je crois. À la place, il fait le fier et nous menace de ses lames. Le pauvre jeune homme se trouve totalement désemparé, avouant qu’il n’a jamais combattu. Je l’observe avec un petit sourire désolé avant de soupirer. Il semblerait que ce soit une tâche pour le Libégon et moi.

J’ai combattu à l’occasion, même que j’ai pris plaisir dans une autre vie à combattre. Je ne le faisais pas de manière récréative, mais cherchais tout de même à entraîner mes alliés qui assuraient ma protection. Comme alors, Aetius veille toujours sur moi et s’avance en direction du Scalpion, le surplombant de sa taille. Ses prunelles deviennent deux fentes étroites qui promettent violence.

«Nous avons déjà combattu, à une autre époque. Ne vous inquiétez pas, il ne nous embêtera plus.»

Si le jeune homme voulait s’y risquer, je l’ignore. Pour le moment il s’agit de la proie du Libégon et rien ne pourra changer son intention.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyVen 20 Mai - 21:09

L’amitié rare qui me lie à Rachel remonte à plusieurs années ponctuées d’incertitudes et de conflits. Notre chemin s’est croisé pour la première fois en toute banalité lors d’une soirée entre potes alors que nous étions toutes les deux adolescentes; nous fréquentions alors le même lycée mais elle était de deux années ma cadette ainsi je n’avais jamais fait attention à elle avant. Au départ, nos fortes personnalités ont causé bon nombre de frictions; Rach’ n’a pas toujours eu la vie facile et dans son parcours s’est retrouvée à développer une forte méfiance envers autrui. Jumelées de mes propres difficultés à connecter avec qui que ce soit, notre relation aurait dû s’évanouir rapidement pourtant j’ai trouvé en elle une égale et une semblable, quelqu’un en mesure de comprendre même les parts inavouées de moi. Pas de masque en sa compagnie, ou du moins je crois. Les mêmes choses puériles nous tirent un rire; s’il avait s’agit d’autres circonstances que celles-ci je n’aurais pas hésité à renchérir gaiement devant les banales vulgarités de ma compatriote. Lasse de ma nuit, de mon estomac de travers, de la fraîcheur du matin contre mes cuisses et mes épaules dégarnies, de cette migraine qui s’aggrave, je n’y ai tout simplement pas le cœur comme elle le souhaiterait probablement. Il me tarde de lui raconter l’histoire telle qu’elle est réellement arrivée, ce qui ne devrait pas manquer de lui fermer le clapet. Parfois, quand elle m’épuise, je me dis que je ne dois pas être de tout repos tout le temps moi aussi.

Dire que j’ai promis à papa d’être là ce soir. La perspective de voyager vers Pavlica m’épuise déjà, pour le reste je sais que je pourrai assurer à la présentation de ce soir. Mais viendra ensuite la fameuse conversation qui me mine déjà le moral. Je lève un instant les yeux de mon téléphone devant une énième émoticône déplacée, quand je remarque (enfin !) le regard de Luciano Viridis sur moi. Pas son regard, non. Son sourire. Évidemment il a entendu ce que cette tarte de Rachel a dit. Alors quoi, pourquoi il sourit cet imbécile ? Il est satisfait d’avoir une fan ? Non, vu la manière de ses traits, je devine que c’est de moi dont il se moque, mais dans la brume de ma migraine je mets un temps à réaliser de quoi il s’agit. Je fronce donc les sourcils avec une expression nonchalante et vaguement confuse. Au moins, Rachel va bien et ces connards qui nous ont fait le coup n’ont pas touché à un seul de ses cheveux. Peut-être aura-t-elle plus d’informations concernant la personne avec qui j’ai bu hier.

Pour le moment, il y a cette histoire de Gara qui me fait sourciller. Vraiment, j’ai du mal à imaginer Luciano sans sa fidèle louve plus que quelques heures, alors toute une nuit ? À la même manière que puis le faire, il tient sa compagne à ses côtés en tout temps (évidemment sauf quand le Rapion sent la vieille poubelle tel qu’actuellement). Le silence dans lequel s’enferme le blond me raidit et aussitôt je me mets à imaginer le pire. Il vient confirmer tous mes doutes avec un sérieux dont j’aurais pu me moquer s’il ne s’agissait pas pour moi d’un sujet particulièrement sensible : ayant vécu la vive déception qui accompagne de se faire retirer son allié de force, je ne souhaite ce sentiment à personne, pas même à mon ennemi. Serrant les poings, je sens une hargne s’agiter en moi devant les paroles de l’habitant de Borao. Mon regard scrute attentivement le trottoir tandis que nous marchons alors que mon expression désintéressée se couvre lentement d’une ombre.

«Ils n'auraient pas fait une chose pareille.» je déclare, plus pour me rassurer moi-même. «Aussi difficile ce soit pour moi de le reconnaître, il y a peu de Pokémon de la qualité et la dévotion de Gara à Cinza. Elle ne se sera pas laissé faire du mal.»

Je suis dégoûtée. L’inquiétude me ronge, pas pour la sécurité de la louve (car je crois sincèrement qu’il y a peu d’adversaires dans la région capable de se mesurer à cette garce), mais pour les chances de l’intendant de la retrouver. Si les responsables de ce coup monté sont des rebelles… peut-être trempent-ils dans le monde underground, où le Viridis n’a jamais mis les pieds. Elle pourrait être encagée, revendue ou forcée à combattre dans les Cages. Cette perspective me laisse coite, et je serre un peu plus mes balles contre ma cuisse, dans la poche secrète de ma robe. S’il avait fallu que Tanzanite manque à l’appel…

Perdue dans mes pensées, j’obéis spontanément à la demande du Viridis. Son ordre aurait pourtant dû m’insurger, mais trop concentrée à formuler des hypothèses me voilà assise dans sa voiture, beaucoup trop près pour mon confort. Mal à l’aise, je ne cesse de me tortiller sur la banquette, me distrayant comme je le peux par le luxueux intérieur de cuir de la Raikar. Je pose quelques questions techniques au sujet des performances de l’engin, intéressée depuis toujours par tout ce qui est mécanique et qui se construit. Abandonnant finalement la conversation pour me terrer dans un silence fatigué, je regarde les rues de La Isicao défiler en direction de mon hôtel. Je ne reprends la parole qu’une fois bientôt arrivés à destination.

«Tu peux me déposer là, je marcherai le reste. Tu ferais mieux de ne pas trop être vu en ma compagnie, surtout dans un autre hôtel, si tu tiens à ta réputation.»

Cette fois mon ton n’a rien d’hilare. Trop lasse pour faire semblant que ce qui se dit à mon sujet ne m’affecte en rien, je soupire.

«Écoute, pour Gara… J’ai des connexions à La Isicao. Je vais faire passer le mot pour voir si quelqu’un sait quelque chose.» nous savons tous les deux que ses connexions et les miennes sont bien différentes. Certaines oeuvrent le jour; les hommes des Terren préfèrent la nuit. «Ce n’est pas grand-chose, mais c’est le mieux que je puisse faire dans ma situation actuelle. Donne-moi ton numéro, comme ça je pourrai t’écrire avec ce qui ressort de mon enquête.»

Encore une fois profondément sérieuse, j’attends qu’il me dévoile le fameux numéro… Sa méfiance l’emportera-t-elle aujourd’hui ? Juste quand je scrute son visage, je réalise finalement pourquoi il souriait tout à l’heure, ainsi mon expression se teinte lentement de perplexité. C’est qu’il a cru que j’étais attirée par lui parce que je n’ai pas démenti Rachel ? Mais putain, quelle journée…
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyVen 20 Mai - 21:57

Depuis ma rencontre avec Soleil, le Pichu désormais protecteur d’Elina, je me méfie des Pokémon de petite taille. Ce Scalpion a beau être tout petit comparé à la carcasse écailleuse d’Aetius, je garde un œil averti sur ses mouvements fluides. Sa petitesse le rend plus agile, plus rapide aussi. Si le dragon parvient à le tenir à distance grâce à ses attaques de type Sol, alors il ne devrait pas trop poser problème. Attentive à ce qui se passe devant moi, je ne remarque rien de l’émerveillement qui a gagné notre partenaire d’infortune, ni les étoiles nostalgiques qui animent ses prunelles. Je considère ce combat avec le même souci d’efficacité que j’applique à toute tâche demandant moindrement une implication cognitive. Grâce à un départ canon, le Libégon prend le dessus sur son adversaire qui, incapable de répliquer, se trouve en bien fâcheuse position. Je fais signe au dragon d’en finir. D’un deuxième piétisol, il me convainc de faire marche arrière et de disparaître quelque part dans ces montagnes hostiles. Je soupire profondément, habitée du souvenir désagréable d’une fameuse attaque d’un Pokémon assez semblable, quoique bien plus puissant : Kabutops. Survenue pas bien loin d’ici, elle avait laissé Corvus dans un sale état… Heureusement cet épisode se conclue de manière bien plus agréable cependant je ne peux m’empêcher de rapprocher mes enfants de moi et de jeter un regard suspicieux en direction de la rocaille qui encadre le sentier.

Je redresse finalement la tête vers Emric dont l’intervention me tire un petit sourire. Son enthousiasme me rappelle celui de mes enfants; à bien des égards il en est toujours un. Il est cependant assez vieux pour avoir goûté à une autre vie, une où la jeunesse était baignée de combats à la télévision, où les dresseurs étaient des héros à Cinza… plutôt que l’inverse. Se souvient-il bien de cette époque ? La regrette-t-il ? Je dois avouer que je préfère voir les compétitions fermées, cependant j’apprécie toujours un bon combat… Il n’y a pas meilleure manière de se sentir un peu moins fragile et insignifiant.

«Une grande dresseuse ? Oh non. Je n’ai au final jamais accumulé de Badge, ni même combattu dans une réelle compétition… Enfin, j’avais tenté le coup à Borao contre Foldo Viridis, mais c’était plus pour me mesurer contre moi-même. Mes Pokémon et moi sommes très disciplinés, nous cherchons toujours à nous améliorer. Vous étiez un peu jeune au moment de la Nova Existencia, mais vous avez grandi bercé des combats Pokémon, je me trompe ?»

Un sourire sympathique se forme sur mes traits. Loin de moi l’idée de le coincer, bien au contraire, je veux qu’il comprenne que je ne le jugerai pas. Tous ont droit à leur opinion à Cinza, même si notre cher gouvernement a tendance à l’oublier. En tout cas, Aetius semble bien content des compliments et se dandine en direction d’où nous explorions tout à l’heure pour faire du repérage. Je l’entends finalement gronder avec douceur.

«On dirait qu’il a trouvé quelque chose. Vous voulez aller voir ?»

«Oh oui monsieur Emric, on joue aux observateurs !»
fait Elina avant de bondir vers le lieu pointé par le dragon.

Je le rejoins et observe la petite pente abrupte qui descend en zigzaguant entre les rochers. Un peu périlleux comme descente. Je me retourne, incertaine, devant le jeune homme. Y tient-il tant que ça à cette alliance ? Je suppose que je le saurai très bientôt.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptySam 21 Mai - 20:43

Régler ça autrement ? Ceux qui tiennent ce discours ne connaissent rien à la nature véritable des Pokémon. Laissés à l’état naturel, ces créatures se vouent une lutte acharnée où le plus fort règne et où le passif résulte trop souvent en de tragiques conséquences. Clémence, comme bon nombre de ses compatriotes illuminés, se convainquent de l’inverse, cherchent des alternatives là où il n’y en a pas, sans réaliser que c’est de par leurs agirs et lois que ces créatures représentent désormais une réelle menace pour les humains. Qu’aurait fait la jeune femme sans mon intervention ? Elle aurait tenté de raisonner et tout se serait réglé par magie comme dans un film Disney ? Non, ce Flabébé a beau avoir une bouille adorable plein d’innocence, il vaut mieux ne pas se laisser berner. Son instinct la pousse à protéger son territoire de tout envahisseur, y compris nous. Tous les moyens seront utilisés, ce n’est pas la peine de prétendre l’inverse. Un peu agacée par sa réponse, je me contente de lui adresser un sourire las. Ce n’est pas la première fois qu’on me tient ce genre de discours, comme si j’étais quelque monstre. S’ils savaient.

«Sans combattre ? Oui, je suppose. Si tu sais courir assez vite il y a toujours cette solution. De cette manière, j’imagine que personne n’est blessé.»

Malgré mon ton d’ange, mon sourire en coin en dit long sur ma pensée à ce sujet. Malheureusement pour le natif de la forêt, Tanzanite a largement le dessus sur lui et les crochets de sa queue emprisonnent d’un coup la petite fleur, qui ne peut pas grand-chose pour se défendre. Consciente que cela peut heurter ma vis-à-vis, je ne félicite pas la violence témoignée par mon Rapion (alors que je l’aurais fait autrement), mais ne cherche pas à l’empêcher non plus. J’aurais fait de mon ami un Pokémon bien malheureux si je l’avais empêché d’assouvir ses besoins de chasseur dans sa vie. Il aurait fait un bon moment que nous ne serions plus partenaires. La petite, vaincue, s’échoue finalement sur le sol où, je me doute, Clémence voudra la soigner.

«C’est ça le truc, Clémence. Combattre est parfois nécessaire, aussi illégal et immoral ce soit. Surtout si tu prends l’habitude de t’aventurer en pleine nature. Depuis la Nova Existencia, les bêtes de ces bois sont particulièrement agressives. Tu peux bien désirer être pacifique, c’est tout à ton honneur. Sauf que si tu marches dans la gueule du loup, il faut quand même t’assurer d’être préparée.»

Je soupire. Clémence est jeune, mais pas méchante du tout. Elle a besoin d’un peu de guidance à l’occasion pour la faire sortir de son cadre rigide, là où d’autres, comme un certain Viridis, préfèrent entretenir des avis peu nuancés, voir polarisés.

«Tu faisais quoi ici, dans tous les cas ? Tu es quand même loin de chez toi.»

Moi aussi, me dira-t-elle probablement, mais bon. Je ne vais quand même pas lui avouer que je suis venue dans le coin pour assouvir le besoin de sang de Tanzanite, son petit cœur ne s’en remettrait jamais. Soudain, je surprends une petite boule de poils d’approcher de la jeune fille. Il s’agit de Jaspe mon Marcacrin qui s’est décidé à nous rejoindre. Il vient grimper sur la jambe de Clémence, réclamant son lot de caresses. Je le laisse faire, sachant qu’il ne renoncera pas de toute manière avant d’avoir obtenu ce qu’il désire.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyDim 22 Mai - 8:41

La liberté est le mantra chez eux ? C’est drôle, je n’en aurais pas douté. Triste de se dire que cette gamine est plus libre que moi, avec tous mes moyens, avec l’âge, l’expérience et la notoriété. Au final, ça ne change absolument rien lorsqu’on n’est pas réellement maître de notre destinée. Si au moins Dana et son frère peuvent jouir d’un autre traitement chez elle tant mieux; moi aussi à cet âge je me pensais libre de tout, je pensais que rien ne m’affecterait et au final la vie en décidé autrement. Je me contente de lui sourire avec un haussement d’épaules un peu nonchalant, de toute manière bientôt interrompue par l’arrivée d’une certaine Démolosse traînant à sa suite ce que je devine étant le perdant du match. Le petit félin téméraire a subi les foudres de la chienne des enfers à ce que je peux voir, puisqu’une vilaine blessure lui barre le flanc. Ça lui apprendra tiens à jouer les teignes; devant un adversaire visiblement plus puissant qu’elle elle aurait dû plier l’échine. De toute manière, le Flamiou n’est pas plus avancé et sa petite démonstration l’aura en plus laissé blessé. Tant pis pour lui. Je laisse Dana l’examiner là où je l’aurais laissé à son sort : c’est la loi de la nature.

En plus, le petiot, il ose feuler après la jeune fille qui tente de l’aider. Ingrat en plus, je rêve. L’adolescente est bien plus patiente que moi. Il aurait fait un moment que je l’aurais botté ce petit impertinent et renvoyé d’où il vient. Ce qui motive la brunette à s’acharner, je l’ignore. C’est son affaire après tout. Je caresse l’Evoli (bordel c’est que c’est doux ce truc en vrai, je commence à en comprendre l’attrait) tandis qu’elle tente de l’amadouer et qu’elle réfléchit à ma proposition. Finalement, sa voix s’élève de nouveau, après ce qui m’a semblé une éternité. Ce qu’elle suggère fait du sens, j’hoche donc la tête en sa direction avant de faire signe au Rapion de me suivre.

«Très bien, cependant il faudra cacher celui-là car je ne serais guère surprise qu’on tente de nous l’arracher pour quelques pièces.»

Sans trop de ménagement, je fourre donc l’Evoli dans ma veste où il se débat tout naturellement au départ, mais sentant la chaleur de ma poitrine il s’installe finalement confortablement sans plus résister. Je suis les deux jeunes gens vers la chapelle secrète où les deux Pokémon recevront des soins adéquats. Je suis toujours aussi surprise de mon choix, cependant je dois bien à ce petit renardeau une chance de se libérer. Malheureusement pour moi, je ne serai pas en mesure de le suivre dans son aventure, mais tant pis. Au moins lui et les deux jeunes pourront en profiter. N’est-ce pas leur mantra après tout ?

«En tout cas on a fait une bonne équipe tous les trois. J’espère vous revoir un jour sur mon terrain. Pavlica ce n’est pas si loin après tout.»

Je suis certaine que Apache serait une adversaire de taille à ne pas sous-estimer. Il me tarde de l’y voir.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyDim 22 Mai - 20:55

Pas de petits rigolos hm ? J’ai toujours eu du mal à les prendre au sérieux pour ma part, mais l’avertissement de la jeune femme m’amène à sourciller. Son approche a quelque chose de rafraîchissante, bien différente de mes échanges habituels, tournés toujours vers un certain pragmatisme, un échange de bons procédés. Que puis-je apporter à l’autre et que l’autre peut-il m’amener. Un principe qui dirige ma famille depuis toujours, où on apprend rapidement que nous en réalité n’est que transaction. Ici je suis testée, amenée à réfléchir hors de ma zone de confort, ce qui en soit attise ma curiosité mais aussi un certain agacement. Il y a dans le déséquilibre un intérêt imprévu couplé d’un sentiment d’inconvenance tenace. Je n’aime pas particulièrement me faire contredire dans mes idées, pourtant ce faisant, l’étrangère m’a interpelée et intéressée à cette conversation dont je ne tirerai pas beaucoup d’informations, je devine. Je sens plutôt que je suis celle qu’on interroge, à quelles fins toutefois ? Cela reste à voir.

L’opinion de la dame au sujet de la Nova Existencia au moins se dévoile avec netteté et dès lors ne fait plus aucun doute dans mon esprit. Les mots employés ne sont pas choisis au hasard; ils expriment un dédain palpable pour les anciennes habitudes, celles que j’ai du mal à laisser filer. En public, je suis la première à défendre ces lois qui maintiennent ma famille en position de pouvoir, sauf qu’en privé je fais partie de ceux qui n’ont pas totalement digéré ce changement. Mes tatouages me trahissent à cet effet : semblables à la fresque ils détaillent des récits épiques de combats farouchement menés. En scrutant la mosaïque je peux presque entendre encore les cris de la foule, les chocs violents des adversaires, l’air crépiter d’excitation. Non, je ne suis pas remise. Comment le pourrais-je ? J’entretiens depuis toute petite ce rêve de devenir dresseuse, je ne suis pas prête à renoncer. Voilà pourquoi je me perds toutes les nuits dans les quartiers secrets de Pavlica (ou des autres cités lorsque l’occasion s’y prête). Mais je ne peux pas lui dire et rien dans mon attitude ne laisse présager ce qui se trame dans mon esprit. J’ai conservé une attitude nonchalante habituelle, dardant sur la brunette un regard curieux.

«Qu’est-ce que je ferais à un MUNJA si j’en tenais un ? Je ne sais pas. Je suppose que j’essaierais de comprendre. Je n’ai pas le militantisme que vous décrivez. Ni la hargne nécessaire pour «me faire les griffes» sur quelque jeune qui s’imagine pouvoir changer le monde avec un peu de rouge.»

J’ai croisé les bras sur ma poitrine, observant la bombe de peinture que la jeune femme a laissé tomber. Je relève ensuite un regard un peu provocateur en sa direction, amusée malgré moi par cette conversation presque philosophique à laquelle nous nous livrons.

«Vous avez souvent des conversations aussi profondes avec des étrangères perdues dans la ville ? Je ne peux m’empêcher d’avoir l’impression d’être testée. C’est bon, j’ai satisfait vos exigences ?»

Avec nonchalance, je prends appui contre le mur, cherchant à découvrir d’où elle vient et ce qu’elle cherche à obtenir de moi. Je rigolerais presque; c’est moi qui ait plutôt tendance à poser ce genre de questions indiscrètes habituellement. Loin de me sentir coincée, je préfère toutefois jouer cartes sur table.

«Qui êtes-vous d’ailleurs, si vous me permettez l’audace ?»

M’a-t-elle reconnue, pour sa part ? Je suis un visage connu à Cinza, cela ne m’étonnerait pas, quoiqu’aussi à l’est peut-être mes traits lui seront étrangers. Peu importe au final, ce qui m’intéresse plus est qui est cette mystérieuse habitante de la capitale, et ce qu’elle cherche.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyDim 26 Juin - 10:24

«Je ne comprends pas, Paix… je ne comprends pas…»

J’ai répété la même phrase en boucle une bonne douzaine de fois sans parvenir à changer de discours, ni l’issue de cette discussion aux allures de monologue. Il m’a semblé, en reprenant les rennes du Havre, que nous avons tout fait pour ne rien perturber de l’équilibre qui régnait ici à l’abandon du site quelques années plus tôt. La vie sauvage avait rapidement repris son cours au moment où je suis devenu propriétaire de ce lieu et de nombreux Pokémon ont été perturbés par les travaux pour restituer les bâtiments et autres attractions. J’ai travaillé de pair avec les autorités locales pour faire du Havre un lieu écologiquement responsable. Nous avons replanté de nombreux arbres indigènes, construit une ruche d’Apitrini, veillé à la conservation des habitats naturels et construit des cabanes pour abriter autant les oiseaux que les Sonistrelles et Nosférapti. Malgré tout, ce n’est pas suffisant et un habitant des pics a témoigné de son insatisfaction en se faisant de plus en plus agressif envers mes clients. En d’autres circonstances, j’aurais permis de le laisser en paix; après tout ce Pokémon sauvage se trouve chez lui. Sauf que j’ai crainte que quelqu’un ne souffre réellement de ses attaques de plus en plus répétées. J’ai donc agi en contactant la Guarda, qui heureusement a agi en m’envoyant rapidement un Regulador pour régler l’affaire.

Là où je devrais m’en sentir soulagé cependant, je ne ressens qu’une grande culpabilité. Connaissant la nature parfois violente de la Guarda, j’ai crainte qu’on ne s’en prenne à cette créature innocente. Peut-être aurais-je dû régler ce souci par moi-même ? J’ai jugé que je ne connais pas assez les Pokémon sauvages pour ce faire, d’autant plus que nous n’avons rien de combattants Paix et moi. Les créatures des Pics peuvent se montrer territoriaux à l’occasion et aller à la rencontre des humains qui osent transgresser les limites de leurs domaines. Ainsi valait mieux faire appel à plus compétent. Malgré tout je ne peux m’empêcher d’être taraudé par ma décision. Paix, me tapote la tête de sa patte pour me rassurer; tant que nous accompagnerons le Regulador, rien de mal n’arrivera à cet oiseau. Je suis certain que nous arriverons à parlementer avec lui et le contenter afin qu’il n’importune plus personne.

D’ailleurs, le Regulador en question me paraît jeune et surtout bien sympathique. Aucune raison de croire qu’il est là pour les mauvaises raisons. Ainsi je décide de placer en lui ma confiance pour cette mission. Après s’être présentés, nous partons tous les deux en direction des pics, accessibles facilement depuis le Havre puisque celui-ci les borde directement. D’ici nous pouvons toujours voir Sercena en contre-bas. Paix ouvre la marche joyeusement, laissant échapper un peu de sa vapeur de rêves d’un rose laiteux. Elle est bien repue semble-t-il, s’étant probablement nourrie de mes songes cette nuit. Tandis que nous marchons, je décide de faire connaissance avec mon partenaire pour cette mission.

«Vous avez l’air un peu jeune, ça fait longtemps que vous êtes Regulador ? En fait, je n’ai aucune idée de comment on le devient. Ce doit être chouette de passer tout son temps dehors à parcourir la nature ! Vous savez je suis un grand adepte de randonnée.»

D’ailleurs la qualité de mes chaussures de marche en sont une preuve assurément; usées, elles racontent l’histoire de nombreuses aventures. Malgré ma crainte des autorités, je dois dire que ce jeune homme n’a rien d’effrayant. En fait, il a l’air gentil à souhait, je n’ai donc aucune raison de m’en faire à ses côtés.

«Vous avez un compagnon vous-même ? Je suppose que dans le cadre de votre travail vous devez être amené à combattre à l’occasion, pour le défense des gens. Comme aujourd’hui… Je me demande ce qu’il veut ce Brutalibré…»

Encore une fois, l’ombre de la culpabilité vient assombrir mes traits. J’espère que nous le trouverons rapidement afin de mettre cette histoire au clair.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMar 28 Juin - 21:14

Si Alexis est resté fidèle à lui-même, les mêmes mots pourraient décrire le jeune homme lui faisant face; l’avocat l’a connu tout aussi avare de mots. C’est tout de même avec bien de l’enthousiasme que l’homme serre la main du rebelle. Indépendamment de leurs personnalités presque opposées, Alexis a développé pour lui une estime après vu la transformation qu’il a permis de s’orchestrer chez celle qu’il considère comme une sœur. Bien entendu, rien dans son attitude un peu nonchalante et moqueuse ne le suggère. L’homme de San Camari n’a jamais été bien démonstratif sur le fond réel de sa pensée, préférant adopter une attitude excentrique qui découragent les plus curieux. Triste témoin des pires mésaventures de Léonie, il avait entrevu, plusieurs années auparavant, un bonheur possible pour sa tendre amie. Bien entendu, il n’y avait pas que l’amour dans la vie de la jeune femme, mais lui-même devait reconnaître l’apport que Corvus Eddarson avait eu sur l’existence de celle-ci. Il y a entre eux une chimie que le temps n’a pas su effacer, comme le constate le patron de Craboss. Malgré lui un éternel romantique, il se sent presque chouiner devant l’évidente affection que porte le grand noir à sa dulcinée. Déjà, il n’est plus du tout la préoccupation de son interlocuteur et cela ne le froisse pas du tout. Au contraire, il se sent privilégié d’observer la scène, et une part de lui un peu voyeuriste ne manque pas une miette de ce qui suit.

Un sourire amusé passe sur les lèvres d’Alexis tandis que le rebelle déclare détester l’eau, ce que Léonie n’a pas manqué de lui indiquer : à vrai dire, l’originaire de Sercena n’a pas grand intérêt à la plage contrairement à la native de San Camari qui pourrait certainement y passer toutes ses journées. C’est bien ce qui a motivé la blondine à choisir cette destination pour leur rencontre secrète : elle savait que personne ne les cherchera ici. Sitan n’esquisse pas un geste pour arrêter son nouveau client se dirigeant vers le rivage. Il avale plutôt quelques croustilles qu’il a pensé à amener pour l’occasion, impatient d’assister à la scène, digne d’un film.

Ai-je senti sa présence avant même de la remarquer ? Quelque chose m’a poussé à me retourner et le voilà, non loin, se dirigeant vers moi avec la maladresse qui accompagne les lourds corps humains quand ils se risquent dans l’eau de la mer. Aussitôt je peux sentir quelque chose en moi se tendre; comme si cette proximité venait accentuer cette impression de manque que je ressens depuis l’instant où je l’ai vu partir aux premières lueurs du jour, il y a quelques semaines. Je ne peux réprimer les élans sauvages de mon cœur, un peu étourdie par la violence de mes émotions. Jamais, jamais sa vue ne me laissera indifférente. Comment ai-je même pu y croire ? J’ai tenté de me convaincre en vain que je serais en mesure de l’oublier. Quelle naïveté. Je le laisse me scruter depuis l’écran de ses lunettes fumées, satisfaite de l’effet produit, oui un peu trop satisfaite. N’y tenant plus je m’élance vers lui à grande eau, m’accrochant à son torse à la manière d’un Dodoala. Je sais qu’il sera pleinement en mesure de supporter mon poids, sinon tant pis. Je veux ses bras, sa peau, et ses lèvres qui goûtent un peu le sel, mais surtout le bonheur. Je viens l’embrasser avec la fougue des nouveaux amants alors que nous n’en sommes plus exactement là, je suppose. Tandis que le baiser se poursuit, je fais glisser mes doigts dans sa chevelure d’ébène. À court de souffle, je dois finalement mettre fin à nos embrassades. Je glousse contre son visage.

«Hum… Je crois que tu l’as trouvé.»

Je ne m’attendais pas à me montrer aussi démonstrative, surtout sachant que, depuis la plage, mon patron nous observe avec un immense sourire. Je secoue la tête devant sa mine excessivement satisfaite. Définitivement, Alexis ne changera jamais, néanmoins je n’ai pas l’intention de me ruiner cet instant.

«J’avais peur que tu ne viennes pas… C’est idiot, je sais… Tu m’as manqué… Dis-moi encore comment nous avons pu vivre comme ça pendant six ans ?»

Question rhétorique. Nous savons tous les deux que nous n’avons pas véritablement vécu, pas pleinement du moins. Je viens cueillir ses lèvres à nouveau, cette fois en me penchant vers l’arrière pour tenter de le faire à l’eau en ma compagnie. Cependant la différence de poids entre nous deux ne nous avantage pas vraiment, et je me retrouve plutôt suspendue à son torse, au-dessus des flots. Il ne va quand même pas oser me faire tomber… quand même pas…
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyVen 1 Juil - 11:59

La perspective de déplaire à la jeune fille et de lui offrir une expérience insatisfaisante de stage me terrifie. Il s’agit de mon premier exercice en tant qu’accompagnateur après tout, et peut-être Leysa pourrait-elle souffrir de mon manque de connaissances en ce domaine. Même dans mon ancienne vie, lorsque j’exerçais en tant qu’avocat, je n’ai pas eu la chance de faire cet accompagnement privilégié. Toutefois, montrer mon savoir à autrui a fait partie de mon quotidien ici au Havre, dans la formation des employés et l’insertion professionnelle. Cela devrait suffire non ? Au moins, la jeune fille ne semble pas du tout troublée par ma jeunesse ou ma familiarité, à l’inverse. Elle me paraît déjà bien à l’aise, ce qui me rassure. Puis de toute évidence Paix l’aime bien, puisqu’elle lui mâchouille quelques mèches de cheveux sans trop tirer, histoire d’apprendre à la connaître. La perspective d’avoir son propre casier parmi la salle des employés l’enchante et je me satisfais d’en avoir eu l’idée : il est important pour moi que tout stagiaire qui viendra nous visiter aille l’occasion de se sentir comme membre intégrant de l’équipe. Au vu de son sourire, je me rassure quelque peu, surtout quand elle affirme être bien heureuse d’être ici. Ce n’est peut-être que politesse, mais pour le moment je devrai me contenter de cette preuve de bonne foi.

Ce qui m’apparaît plus clairement toutefois est le fait que cette adolescente possède un niveau d’énergie semblable au mien. Je lui explique rapidement la tendance qu’a la Mushana à dormir un peu partout sur le site, n’étant pas seulement matinale mais plutôt franchement paresseuse. Elle peut dormir plus de seize heures par jour celle-là ! Ensuite c’est l’adolescente qui se met à papoter, prenant beaucoup de place dans la conversation ce qui m’étonne, vu qu’habituellement la tendance s’inverse. Comme je le soupçonnais en la rencontrant tout à l’heure, la jeune fille a énormément d’énergie. Elle pose toutes sortes de questions auxquelles je ne sais pas trop si elle attend de réponses, mais je m’efforce de le faire pendant les rares pauses qu’elle m’offre :

«J’ai habité ici la majorité de ma vie, oui, je connais bien la ville si tu as envie que je te la fasse connaître un peu ! Mais je t’avoue qu’on ne s’y habitue jamais pleinement, c’est de loin la plus belle cité de la région. Ça fait effectivement moins de deux ans que nous avons ouvert nos portes avant j’étais euh… ailleurs.»

Est-ce que cela vaut la peine d’en parler, vraiment ? Je sens ma poitrine se serrer désagréablement, comme à chaque fois que je dois discuter de ma « vie d’avant ». Autant dire que je préfère éviter ce sujet sensible avec quelqu’un que je connais à peine. À vrai dire, je préfère éviter ce sujet tout court. Heureusement pour moi, Leysa est volubile et mon hésitation pour le moment passe inaperçue. En tout cas, elle n’a pas la langue dans sa poche; elle me rappelle certainement la familiarité dont je fais preuve à l’occasion. Ce qui peut représenter une force dans le cadre de son stage, à condition de la mettre à profit d’une bonne manière. Les gens commentent souvent que le Havre leur fait sentir comme chez eux, qu’on s’y sent un peu comme dans sa propre famille. D’une certaine façon je crois que la brunette pourrait incarner elle aussi ce sentiment… si elle ne se montre pas trop indiscrète au passage.

« C’est vrai que tu poses beaucoup de questions, mais ça peut être un avantage dans ce métier. J’aime aussi questionner les clients afin de savoir ce qui leur plaît; de cette façon je peux leur offrir un accueil personnalisé et des services qui le sont tout autant. Je peux voir que tu as déjà ton opinion de plusieurs choses haha, mais attends avant de tout découvrir avant de la formuler. Et ne sois pas trop critique… il y a encore place à l’amélioration, nous débutons tout juste ! »

Je lui offre un grand sourire. Nous débouchons devant l’attraction la plus prisée : les bains thérapeutiques. Nous faisons le tour du bassin principal tandis que je lui explique les grandes lignes des bienfaits de l’immersion en haut chaude. Dépassé le bassin, un petit sentier plus discret nous mène à deux autres bains, dont un qui est équipé d’une cascade naturelle.

« Ce bassin est le bassin froid. Les clients peuvent s’y plonger et profiter de la source. L’écart entre le chaud et le froid a de nombreux bienfaits ! Par contre ce ne sont pas tous les clients qui osent s’y aventurer. »

J’éclate de rire avant de pointer un escalier qui monte directement dans la paroi rocheuse des pics.

« Là-haut, il y a le plus beaux des bassins et le dernier. Il prend est construit sur une source natuerelle d’eau chaude. Néanmoins il est fermé en ce moment… »

Mon regard s’assombrit alors que je désigne la barrière qui en bloque l’accès. Ma plus belle attraction, réduite à être fermée ! Quelle déception…

« As-tu des questions pour l’instant ? »

Je ne la connais pas beaucoup, mais quelque chose me dit que oui !
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptySam 2 Juil - 8:20

La certaine déception qui flotte autour du jeune homme me laisse perplexe. Je ne parviens pas à en déceler la raison, toutefois j’ai l’impression qu’il se cache plus que je ne le pensais sous ces questions que je pensais innocentes. Il y a-t-il quelque chose qu’il regrette depuis cette époque ? Probablement, néanmoins ce n’est pas ma place de le questionner à ce sujet, je laisse donc couler au profit de nos recherches, bien que je conserve l’information quelque part dans mon cerveau. Il semble être exactement le genre de personnes que mon entreprise Craboss tente d’aider; ces gens qui n’ont pas tout à fait digéré la Nova Existencia et qui de ce fait doivent être compensés.

C’est avec soulagement que je vois apparaître le fameux bijou, d’abord dans la perspective que le rouquin pourra retrouver sa précieuse alliance, de l’autre parce qu’il nous faudra reprendre la route tôt ou tard vers la demeure d’Azmitia. Emric, pressé de retrouver l’objet convoité, s’approche un peu trop du bord fragile de la crevasse. Je l’observe tandis qu’il scrute les bas-fonds, prise d’un sourire. Sa réaction trahit sa jeunesse, me rappelle sans mal celle de mon fils lorsqu’il a mis la main sur un nouvel objet ou une trouvaille intéressante. Toutefois je n’ai pas le temps de m’attarder à l’idée que la route, probablement fragilisée par les attaques d’Aetius, s’affaisse sur elle-même, y entraînant le jeune homme qui y disparaît dans un grand cri peu rutilant. J’ai tout juste le temps de rattraper Elina qui, juste derrière lui, aurait pu y tomber elle aussi. Je tiens l’enfant contre moi tandis que nous accusons le choc de ce qui vient de se passer. Je peux sentir son cœur battre à tout rompre contre mes doigts. Aster, pris d’un élan héroïque, se dirige vers le bord pour voir ce qui s’y passe. J’attrape son bras au passage. Dans ma panique j’élève un peu le ton sur lui, prise d’une panique incontrôlée. L’instinct de maman Ursaring prend le dessus.

Alors que la poussière se dissipe, je peux enfin regarder ce qui se passe en contre-bas. Le rouquin semble entier et je le vois ramasser finalement l’alliance. Je soupire de soulagement. Au moins toute cette mésaventure se conclue de façon relativement positive. Je dois désormais sortir le garçon de sa mauvaise posture. Je fais signe à Aetius de s’approcher, prenant les enfants à part. Si le poids du dragon doit faire céder la paroi, je sais qu’il parviendra sans mal à remonter, mais je préfère éviter de faire courir le risque à mes enfants. Le Libégon place sa queue dans la crevasse, rechignant à l’idée de la salir. Quelle poule de luxe celui-là !

« Accrochez-vous, nous allons vous remonter. »

Le jeune homme finalement sorti d’affaire, je l’aide à se remettre sur pied et à s’épousseter. Et alors que je me livre à cet exercice, un fou rire vient me secouer. Il faisait longtemps que je n’avais pas vécu une telle mésaventure rocambolesque ! Tout ceci me rappelle la nuit que j’ai passé dans les galeries avec Corvus et Azmitia, il y a de cela tant d’années. Ces montagnes sont définitivement un lieu propice à ce genre de situations impossibles. Reprenant finalement mon calme, je lui adresse une explication :

« Pardon, je pense que ce sont mes nerfs qui viennent de céder. Je suis heureuse que vous aillez retrouvé votre alliance. »

« C’est pour qui la bague, monsieur Emric ? »
fait Elina d’une voix si innocente qu’on pourrait presque y croire. En réalité elle veut les ragots cette enfant.

Tout de même, je dois m’avouer curieuse aussi. Si je ne forcerai pas le garçon à en parler, une part de moi aimerait savoir pourquoi nous nous démenons si fort depuis tout à l’heure. J’adresse donc un regard inconsciemment curieux vers le jeune homme… nous en dira-t-il plus finalement ?
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptySam 2 Juil - 8:30

Alexis, mon patron et bon ami, plaisante souvent à mon sujet. Il dit que j’ai manqué ma vocation et que j’aurais fait une formidable avocate, qu’à mes heures je peux avoir une présence impressionnante qui saurait plier juges et jurés à ma cause. Or, si j’apprécie énormément mon travail dans le monde juridique, je crois que je serai toujours plus à ma place dans un rôle de gestionnaire que d’avocate. La loi, dans un certain sens, m’a protégée du plus grand intimidateur dans ma vie. Depuis, je me sens protégée par celle-ci de bien des façons, y compris devant la cruauté de ces adolescents. Au final, je n’irais jamais aussi loin pour une simple rigolade, mais je n’aime pas beaucoup la cruauté gratuite dont ils font preuve. J’espère ne pas avoir trop fait peur à mon «sauveur» improvisé. Mon attitude de «Karen» est hautement déplaisante et je le réalise, sans toutefois être en mesure d’agir, pour l’instant, pour changer les choses. Je devrai d’abord me couper à cette foule, aux regards sur moi, et surtout soigner mon orgueil blessé avant de pouvoir me rattraper auprès du jeune homme qui n’a certainement pas mérité autant de hargne de ma part. Même Aster me paraît un peu livide et brutalement silencieux. Je soupire en remarquant la mine basse de tout le monde, honteuse de mon propre comportement. Je dois remédier à la situation.

Pour l’instant toutefois, j’ai pour tâche de naviguer à travers l’arcade avec ce pied probablement trop blessé pour l’utiliser. Serviable, Aster se glisse sous mon bras pour m’aider à supporter mon poids. Je n’oserais jamais demander à l’étranger, d’autant plus qu’il est de petite stature. Je ne pèse pratiquement rien moi non plus, mais l’idée d’être touchée par un inconnu ne me plaît pas particulièrement. Il est gentil de proposer, mais je peux sentir que cela est plus par politesse qu’autre chose. D’ailleurs, vu ses réponses à mes excuses, je devine que toute cette petite mésaventure l’a mis d’aussi bonne humeur que moi.

Une fois posée à la section bar indiquée par le jeune homme, je me sens déjà mieux. Le bandage a au moins eu le mérite d’immobiliser la cheville, toutefois l’enflure me fait craindre le pire. Ce qu’il faudrait est d’y mettre un peu de froid, mais il faudra attendre d’être à la maison pour ce faire. Serai-je en mesure de voler à dos d’Aetius dans un tel état ? Préoccupée par ma blessure, je ne remarque pas tout de suite l’approche du Noctali. Aster, habitué à la présence de bestioles impressionnantes, tend aussitôt les doigts vers l’evoliforme, malheureusement retenu par son dresseur. Cette vive réaction me fait sourciller sans animosité. À l’inverse, je suis plutôt curieuse de savoir ce qui a poussé le noiraud à réagir aussi vivement.

«Vous pouvez le laisser approcher, il n’y a pas de mal. Je pense que Aster le trouve mignon, pas vrai ?»

«Oh oui ! Il s’appelle Kohaku monsieur ?»


Visiblement intéressé, le garçon darde sur la créature un regard animé. Un sourire vient illuminer ses traits ce qui nécessairement me réchauffe le cœur. Je me sens m’adoucir devant cette mine satisfaite de mon fils, qui cherche toujours à apprendre quelque chose.

«Moi aussi j’ai un Pokémon, elle s’appelle Ombre, c’est une Lixy. J’ai appris que les Noctalis chassent la nuit et que leurs anneaux brillent, est-ce que c’est vrai ? »

« Aster est très passionné par les Pokémon, je crois qu’il connaît le Pokédex par cœur. J’espère qu’il ne vous embête pas avec ses questions. »

« Je vous embête monsieur ? Pardon… »


Aster a toujours été trop direct, mais aussi très poli. Ainsi il adresse son plus beau sourire à notre interlocuteur. Il se retourne d’ailleurs vers moi avec un froncement de sourcils.

« Tu ne t’es pas présentée, maman. Moi c’est Aster et ma mère c’est Léonie. »

J’aurais préféré « madame Valencia » mais soit. Aster a raison, j’aurais dû prendre les devants et me présenter.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMar 26 Juil - 20:06

Mes pas me forcent vers le couvert des arbres de plus en plus. En d’autres circonstances, Danaé se serait trouvée à mes côtés, aurait assuré ma protection sur le sol. Je me sentirais moins désemparée, car j’aurais su que peu importe, elle aurait été là… Six ans ne suffisent pas à éclipser le sentiment de deuil que son départ a engendré. La Luciano était mon ancre, mon port, ma lumière sans laquelle je me sens complètement perdue dans les ténèbres. Pourtant, j’ai parfaitement confiance en Aetius, et en moi-même aussi. Je ne dois pas oublier le chemin que j’ai parcouru. Tandis que les deux monstres s’affrontent férocement, je prends des grandes respirations et m’efforce de rester calme, braquant contre le Genesect un regard plein d’animosité. Maintenant que j’ai pris un peu plus de recul, je me questionne sur la présence de cette créature venue d’un autre temps. A-t-elle été épargnée par le passage des années et vécu toute sa vie ici ? Est-ce un secret qu’a voulu conserver la Guarda ? Comment se fait-il alors que Corvus et moi ne l’avons pas croisée lors de notre dernier passage ici ? Je sourcille. Peut-être qu’elle a plutôt été apportée ici, mais dans quel objectif ? Décidément, nous n’aurons pas de réponse tout de suite.

Aetius, dans un cri qui vient percer le silence de la forêt, vient mordre son adversaire qui finalement capitule, prenant la fuite parmi les ombres. C’est avec soulagement que je le vois partir, non sans un claudiquer, indice de l’état dans lequel mon allié l’a laissé. Quelque chose me dit que nous ne le reverrons pas de sitôt ce qui me convient parfaitement. Ce combat m’a laissée passablement ébranlée et je ne manque pas de rejoindre Aetius qui s’est posé contre le sol pour souffler. Il ne semble pas mal en point, pas du tout même, ce qui me soulage. Je viens caresser sa nuque d’une caresse qui lui tire un grondement appréciateur. La réaction du reptile finit par me tirer un sourire; sans authenticité le dragon n’aurait tout simplement pas agi ainsi. Je peux me rassurer quant à son état. Maintenant, il est temps de rejoindre l’Aimure. Je fais signe à mon ami qui incline le cou afin que je puisse grimper sur son dos. Voler au-dessus de l’île n’était pas du tout mon plan au départ, surtout à dos de Libégon chromatique, mais si je veux trouver des réponses, je ferais mieux de retrouver cet homme de tout à l’heure.

Heureusement pour nous, l’oiseau de fer sous ce ciel d’azur n’est pas bien difficile à repérer. Ses plumes de métal brillent sous le soleil. En nous approchant, je peux la voir esquiver quelque chose, un projectile d’une origine inconnue. Perplexe, je suis rassurée par le manque d’inquiétude de la part de Skadia qui, plutôt, me paraît outrée. Il semblerait que ce soit nos deux lourdingues, qu’elle n’a pas manqué de talonner. Pour l’avertir de notre présence, Aetius émet un grognement assez fort pour qu’elle le perçoive. Elle fait volte-face avant de nous indiquer l’endroit où je retrouve avec déplaisir l’homme de tout à l’heure. J’atterris non loin de lui, dans les montagnes. D’ici, la vue sur l’île et sur la mer est incomparable, cependant nous ne sommes pas ici pour apprécier la vue. Affichant un sourire, je saute du dos du dragon avec une aise qui suggère que ce n’est pas du tout mon premier rodéo.

« Eh bien, l’île est petite on dirait. » je fais non sans un certain amusement. « Avez-vous eu l’occasion de réfléchir à votre pitoyable comportement, maintenant ? J’aurais cru qu’un dresseur tel que vous aurait eu plus de courage. Maintenant je pense que vous pouvez me remettre notre dû et laisser les professionnels gérer cette histoire qui se trame sur l’île. »

Je m’adresse à lui comme je l’aurais fait à mes enfants (et encore…). Il se dégage de moi une assurance nouvelle, celle qu’on aperçoit à l’occasion, une force que rien au monde ne saurait ébranler : celle d’une mère.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMar 26 Juil - 21:06

Certains qualifieraient mon train de vie comme digne d’un vieillard en raison de mes levers aux premières lueurs du jour et mes couchers tout aussi hâtifs le soir. Je n’ai pas toujours été ainsi à vrai dire, même qu’à l’université j’avais des habitudes presque entièrement nocturnes tant je peinais à rencontrer mes délais de travaux et études. Sauf que depuis mon installation définitive à Sercena il y a deux ans, j’ai dû changer drastiquement mon hygiène de vie. Aujourd’hui je vis au rythme du soleil majoritairement, mais aussi du centre du Havre. Mes journées bien remplies me laissent totalement épuisé le soir et trop souvent incapable de mener quelque loisir que ce soit. Ainsi, la majorité du temps, après la fermeture du Havre je me contente de manger, me doucher et finir la soirée au fond du canapé, Paix sous le bras, à contempler le vide et somnoler jusqu’à décider paresseusement d’aller me coucher. Je dois avouer me trouver à l’orée du sommeil quand un son attire mon attention. Pendant un instant, je crois avoir halluciné, pourtant l’éveil soudain de la Mushana à mes côtés ne laisse aucun doute. Alarmée, le Pokémon Psy se met aussitôt à flotter pour traverser la pièce, en direction des escaliers qui mènent à ma petite entrée privée. Est-ce le son de quelqu’un qui toque à ma porte que j’ai entendu ?

Il semblerait bien que oui au vu de la réaction de mon amie, qui me presse de la rejoindre dans un trouble qui me laisse perplexe et quelque peu inquiet. D’une nature plutôt calme (bien que quelque peu peureuse, mais ça, il ne faut pas trop le dire), je n’ai pas l’habitude de la voir se troubler ainsi lorsque nous recevons des visiteurs. Devant mon hésitation, Paix traverse de nouveau le salon, cette fois pour venir me pousser de sa tête avec impatience. Je me remets donc sur les pieds, faisant fi de mon accoutrement du soir : un simple t-shirt et un caleçon. Tant pis, si j’en crois mon amie il s’agit d’une histoire de vie ou de mort. Angoissé, je prends donc le chemin de l’escalier et découvre à mi-chemin le visage qui s’y trouve.

« Oh mon dieu, Fai ! »

J’ai presque crié, sachant que de toute manière personne ne pourra nous entendre ici ce soir. Je dévale le reste des marches, manquant les deux dernières et cognant ma cheville douloureusement, mais je fais fi de la douleur, je fais fi de tout, puisqu’elle est là.

Fairya Pinkman. Ma sœur.

J’ouvre la porte à la volée et me précipite vers elle pour la prendre dans mes bras, la poitrine entravée d’une émotion qui me laisse sans voix, sans souffle. Le temps n’a su égrainer ce que je ressens pour elle. Fairya est plus qu’une amie; elle est ma famille et tout ce qu’il me reste de mes plus heureuses années ici à Sercena, peut-être hormis Paix. Son histoire est un champ de mines, une blessure encore sanguinolente qui l’a écartelée. Je sais que si ce soir elle recherche ma présence malgré les risques, c’est qu’elle en a besoin. Je la serre contre ma poitrine, enfonçant mon nez dans ses cheveux sales, les joues humides. À que moment les larmes m’ont-elles échappées ? Je l’ignore, mais peu m’importe. Elle est là, elle est sauve. Un moment de plus, je peux en avoir la certitude.

« Viens. »

Aucune hésitation. Malgré le risque que je cours à la laisser entrer dans ma vie. Je l’entraîne à l’intérieur, la soutient même si ce n’est pas nécessaire. J’ai la crainte de la voir s’envoler de nouveau, tel l’oiseau de nuit qu’elle est, si je la lâche ne serait-ce qu’un instant. Notre relation, de bien des façons, la libère et lui permet de voler. Mais elle la retient aussi, l’encage. Parfois je me demande lequel des deux prend le plus d’importance. Égoïstement, là, je me contente de me laisser gagner par la joie mais aussi la tristesse de la revoir : poser les yeux sur elle dans cet état vient toujours me bouleverser d’autant plus que je sais que je ne pourrai rien véritablement pour elle. Mon instinct me pousse à la protéger; ma raison sait bien que je ne peux rien y faire.

« Qu’as-tu besoin ? » je fais finalement en l’asseyant sur le canapé.

Je me sens lâche. Je devrais lui dire que je l l’aime, qu’elle m’a manqué plus que ce que les mots ne parviennent à exprimer. Pourtant mes paroles restent prisonnières de ma gorge au profit d’actions qui ne manquent pas de trahir mon ressenti. Je me mets finalement à genoux devant elle pour me placer à sa hauteur, la dévisageant. Pendant ce temps, Paix vient se blottir contre elle sur le sofa, levant un regard triste vers elle.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMer 27 Juil - 12:59

Ce gamin ne manque pas d’audace, ça c’est certain. Je le vois au regard qu’il me porte; clairement il pense qu’un jour ce monde lui appartient. Si je salue toute sa fougue et sa détermination, je sais que les années lui inculqueront la modestie, doucement ou non. Loin de moi l’idée de le jeter du haut de son piédestal adolescent, celui dont on finit toujours par tomber. Je me souviens encore de cette époque où je me pensais le centre de l’univers… Tiens, il me semble que cette tendance chez moi n’a pas bien changé. J’en rigolerais presque si je n’avais pas la certitude que cela froisserait le jeune homme. Dans tous les cas, ma présence le dérange et le met un peu sur ses gardes, ce qui est exactement l’effet que j’avais espéré. Créer une réaction chez autrui est un plaisir incommensurable chez moi et en ce sens ce jeune homme sera probablement une proie bien facile à mes machinations. Jeune et encore naïf, tombera-t-il dans le panneau ?

Dans tous les cas, il a à peu près fait ses devoirs, puisqu’il semble me reconnaître, ou du moins il cherche dans les méandres de sa mémoire où il a bien pu apercevoir mon visage. Comme si on oubliait cette franche inestimable, pfff ! Fais un effort gamin. Devrais-je lui répondre ? D’humeur joueuse, je n’ai pas tellement envie de lui donner les réponses tout cuit dans le bec.

« Je doute que tu connaisses quelqu’un comme moi, gamin. C’est probablement tant mieux d’ailleurs. » je fais non sans un immense sourire. « Peut-être que ça finira par te revenir, qui sait. »

Je ne nie pas donc qu’il est possible de me reconnaître, tout en évoquant la triste réalité qui l’incombe : il n’a jamais eu la chance de me croiser auparavant car j’aurais retenu sur l’intensité de ses prunelles. Un mouvement furtif non loin nous indique la présence d’un Pokémon sauvage dans le coin, rien d’étonnant. Ainsi, il se fait la main sur la population locale ? Il devrait avoir honte, les pauvres… Ou pas. Chasser les Sovkipou n’est pas le plus efficace néanmoins, à moins qu’il ne travaille la vitesse de son allié. Le nouveau venu est bien plus coriace et à ne pas prendre de haut du tout : il s’agit d’un Pachirisu. Étonnamment résilient, cette bestiole n’a pas manqué de me causer des maux de tête par le passé.

« Nous sommes si chanceux de t’avoir comme gardien, prenant au sérieux son rôle ! Tu vas me dire que tu veux devenir un membre de la Guarda un jour, donc ? »

Pure provocation. S’il est comme je le soupçonne de la trempe de la jeune fille que j’ai rencontré quelques mois plus tôt, il ne manquera pas de mordre à l’appât. Combattre est-il pour lui quelque chose de récréatif ? Un élan de rébellion ? L’éclat sauvage de la passion ? Je suppose que j’en saurai plus sous peu. Pour l’instant, je descends de mon perchoir pour m’approcher de lui d’une démarche féline.

« Vas-y, montre-moi ce que ton ami sait faire. » puis, voyant qu’un deuxième Pokémon apparaît non loin, je lui adresse un sourire. « Je vais m’entraîner à vaincre Poulpinator à côté. »
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMer 27 Juil - 13:20

Depuis notre rencontre imprévue avec le jeune homme, il est vrai que l’ambiance a été plutôt tendue. Je suis ravie de voir que non seulement nos efforts ont été récompensés d’une réussite, mais que Emric ne nous tient pas rigueur du fou rire qui nous a saisi. À l’inverse, il se laisse aussi gagner par l’hilarité, faisant revivre contre ses traits un éclat de jeunesse bienvenue. J’oubliais presque qu’il est si jeune ! Dix ans nous séparent peut-être. Comment se fait-il qu’il soit déjà aussi stressé et triste ? Dans tous les cas, quelque chose me dit que ce jeune homme a une histoire pleine de rebondissements et de moments amers. La question d’Elina viendra peut-être ouvrir quelque peu le mystère qui entoure ce fameux anneau. Malheureusement, elle vient aussi mettre fin à cet instant plus léger. Au vu de l’expression du garçon, je devine qu’il s’apprête à nous dévoiler une part du puzzle.

Avec un grand respect, la petite aux cheveux noirs prend la bague pour la retourner avec délicatesse dans sa paume. Elle se fait particulièrement attentive aux explications du garçon. Ce qu’il explique fait bien du sens : ce n’est pas son bijou mais bien celui de son père, que je devine aujourd’hui disparu. J’ai du mal à me projeter dans ce deuil, n’ayant jamais été proche de mon propre géniteur bien au contraire. Plus encore… mon propre mariage n’a pas été synonyme de bonheur comme l’évoque Emric, bien à l’inverse. J’ai souffert méchamment de cet attachement qui m’a maintenue dans une position vulnérable toutes ces années durant. Pourtant l’amour qu’il décrit ne me laisse pas indifférente, puisque je l’ai ressenti… je le ressens même toujours envers le père d’Elina. Je me mets à sourire d’un air désolé, ne sachant quoi dire devant cet aveu. La dernière phrase du jeune homme me laisse toutefois sceptique : son père était-il quelqu’un de connu ?

« Ça te fait de la peine, monsieur Emric ? Veux-tu un câlin ? Soleil et moi on peut t’en faire un. »

Touchée par la bonté de ma fille, je lui caresse la tête avec douceur. Pareille que son père celle-là, un véritable rayon de soleil dans ma vie. Elle serre son Pichu contre elle qui, dans un élan d’affection vient poser sa joue contre la sienne.

« C’était quelqu’un de connu votre père ? Vous n’avez pas à répondre si vous n’êtes pas à l’aise. »

« Son père c’était un Champion d’Arène, c’est ça monsieur Emric ? »

« Aster… ce n’est pas poli de répondre aux questions des gens à leur place. Excuse-toi. »


Boudeur, l’enfant s’excuse en marmonnant. Je soupire.

« Mes enfants sont bien gentils, mais un peu indiscrets. J’espère qu’ils ne vous mettent pas mal à l’aise. Je vous en prie, sentez-vous à l’aise de répondre à leurs questions. Ils sont simplement… curieux. »

Un peu trop d’ailleurs. Toujours fascinés par le monde, par les gens, par tout ce qui est caché. Cela les rend particulièrement allumés, mais parfois aussi un peu grossiers, à mon grand dam.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMer 27 Juil - 13:42

Elle se prend pour qui, celle-là, Elsa ? Le froid ne l’a jamais atteint, puis quoi encore… Bon, je dois avouer que j’ai un crush sur cette reine depuis la sortie du film, mais là n’est pas le propos. Je me perds dans mes pensées moi. J’ai bien vu que ce match cause son lot d’imprévus pour la belle Geyser et que rien n’est gagné pour elle. Elle comptait sur ce Doux Baiser pour renverser un peu la vapeur… pour notre part il n’y a qu’à suivre la cadence et nous mettrons bien ce compteur à zéro. Or, Togépi est un Pokémon résistant, plus qu’il ne le laisse paraître. Je n’ai jamais pris Lilo à la légère et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer. Mes matchs contre la représentante des Reshiram ne manquent jamais de piquant, ce que j’apprécie énormément.

« Dommage, j’avais quelques idées intéressantes en tête. Un peu comme Lilo a en ce moment. »

Poudreuse ne fait pas tant de dommages, mais au moins ainsi le Marcacrin ne risque pas de se faire chopper par cette petite terreur. Ou du moins est-ce ce que j’espérais. C’était sans compter cette petite peste de Togépi qui s’élance à nouveau et qui attrape mon compagnon pour une séance de bisous qui le font couiner et se débattre. Néanmoins, il est trop tard, il est pris dans les bras du petit œuf. Lorsqu’enfin cette tornade affectueuse prend fin, le pauvre Japse est à moitié assommé et visiblement confus. Bien joué de la part de nos adversaires. Puisque c’est ainsi, nous retournerons à nos forces.

« Eh bien, c’est un joli coup, Geyser. Tu devrais essayer sur moi pour voir si ça fait le même effet. »

Je brandis les lèvres avant de rire et de faire signe au petit cochon qui me regarde d’un air un peu absent. Pourvu qu’il réussisse son coup.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMer 27 Juil - 20:14

Les combats comportent des risques, je le sais.
Aussi préparée j’étais, je connaissais les failles dans ma stratégie et les possibles retournement de situations qui pourraient s’en suivre. Ici se joue tout. Si les circonstances ne se trouvent pas en ma faveur, ce match pourrait m’échapper. Bien des variables entrent en compte ici. Je compte tout d’abord sur le poison pour affecter notre adversaire et réduire ses capacités; Crochet Venin est peut-être plus limité en termes de puissance mais il est ô combien pratique pour brouiller les cartes dans une joute. Ces dommages supplémentaires nous en avons cruellement besoin pour l’emporter contre la bestiole rose, ce tank élastique qui résiste déjà si bien à l’assaut de mon partenaire. Sans le poison, toute cette attente s’avérera pour rien ou peu s’en faut. Sauf que les astres ne s’alignent pas pour moi. Je le sais, je le sens à la manière dont les crochets entrent dans la peau de la Grodoudou. Pire encore. L’emprise de mon compagnon n’est pas aussi forte qu’elle pourrait l’être, même s’il résiste du mieux qu’il le peut contre le Joli Sourire de son adversaire. Peut-être avais-je tort. Peut-être qu’il existe des attractions qu’on ne peut vraiment résister. Je lève les yeux un instant vers la voûte, ignorant les semi-excuses d’Eir. Je ne pense plus à elle tout à coup. Je suis fatiguée. Et je sais exactement là où je veux me retrouver ce soir, après ce match.

Ce match que nous perdrons.
Le Relâche, si près de sa cible, fait des dommages faramineux qui envoient voler le scorpion jusqu’à mes pieds. Incapable de bouger, sonné, vaincu. Sur Tanzanite reposait toute ma stratégie et lui hors d’état de nuire, je suis forcée d’user de mon plan de rechange qui ne sera pas du tout suffisant pour l’emporter. Je rappelle mon compagnon à sa balle, non sans un sourire sincère. Je n’en veux pas au Rapion, sachant pertinemment qu’il offre toujours le meilleur de lui-même. Puis je reporte mon regard en direction d’Eir. Au final, elle avait raison sur l’issue de ce combat, aussi. Mais c’est moi. C’est Bruxa. La sorcière des bas-fonds se battra jusqu’à la fin.

Vis ta vie, quelqu’un m’a un jour si savamment dit.

Désormais silencieuse, je fais appel à Jaspe. Minuscule comparé à son adversaire, il ne manque pas de sautiller d’une patte à l’autre, trahissant son haut niveau d’énergie. Loin d’être un stratège, il se contente de suivre les ordres et de se battre lorsqu’il en a l’occasion. Brave bête.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 10 EmptyMar 11 Oct - 11:27

Pas si spécial, Adonis Cobalt ? À Sercena, personne n’ignore qui sont les trois enfants de cette prestigieuse famille. Au même titre que les Viridis à Borao, ces héritiers ont quelque chose de princier, comme s’ils appartenaient à la monarchie. Donc oui, me trouver en sa présence m’intimide énormément, même si de le voir en personne remet un peu les choses en perspective. Contrairement à Milano et Luciano, Adonis me paraît plus humain, plus affable, voire même modeste. Cela me rassure et me met un peu plus à l’aise. Néanmoins ses réflexions me font sourciller. Qu’est-ce qui a changé chez les Cobalt ? Ai-je loupé un épisode ? À vrai dire je ne suis pas du genre à suivre les nouvelles, donc il est fort possible que quelque chose me soit passé sous le nez. Dans tous les cas, je suppose que si l’homme publique s’est aventuré ici c’est qu’il veut en quelque sorte oublier tout cela, un plan qui me convient parfaitement. Le Havre est exactement ce qu’il suggère : un endroit pour oublier ses tracas et se glisser dans la peau de la simplicité quelques instants.

Je me rends compte, dans tous les cas, qu’Adonis est poli et avenant, bien plus que je n’aurais pu me l’imaginer. Il accepte ma proposition en promettant de me faire une publicité d’enfer, ce qui ne manque pas d’agrandir mon sourire. Nos débuts n’ont pas été fracassants et il faudra un bon moment avant d’être rentables, mais au moins nos chiffres augmentent à chaque mois. Difficile de se lancer en business ! Un coup de pouce d’une des personnes les plus connues de Cinza ne fera certainement pas de mal. À condition bien entendu qu’il apprécie sa visite. Je me promets de lui rendre la visite unique et de le traiter aux petits oignons jusqu’à son départ. Je suis perplexe néanmoins. Je suis supposé le servir et lui veut faire connaissance ? Un peu gêné à cette perspective, je me sens légèrement rougir. Je suis quelqu’un d’extraverti, mais d’étonnamment timide à l’occasion. Une facette que mon interlocuteur découvre.

« J’ai toujours connu des gens sympathiques à Sercena, du temps que j’ai habité ici. M-mais c’est vrai qu’on me dit généreux de ma personne. J’adore faire plaisir aux gens. » j’avoue avec un petit sourire. « C’est pour cette raison que j’ai voulu ouvrir ce centre. À certains moments dans ma vie, j’ai eu besoin d’un coup de main et… je veux redonner la pareille, vous comprenez ? Puis cette installation est dans ma famille depuis des générations, bien qu’elle aille changé de fonction plusieurs fois à travers les années. Mon père en avait fait un élevage Pokémon, ses parents un centre de spa… J’ai décidé de joindre un peu tout ça pour en faire un centre tant pour les humains que leurs compagnons. »

J’ignore pourquoi j’en dévoile tant. J’adore mon métier et peut me montrer un peu volubile quand il s’agit du Havre. J’éclate de rire un peu spontanément, avant de m’adresser à mon interlocuteur très spécial.

« Enfin, je vous ai assez enquiquiné avec mes histoires. Qu’aimeriez-vous faire, monsieur Adonis ? C’est vous qui décidez, disons que c’est un service à la carte ! Quand même, je vous suggère de commencer par les bains, il n’y a rien de mieux pour commencer la détente que le contact avec l’eau chaude ! »

Enthousiasmé, je claque mes mains ensemble, attaquant ce sujet de la détente comme un Tauros. Oui, parfois je suis un peu trop intense. Mais on se traite !
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