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Kaylie Monroe
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMer 26 Fév - 19:41

Pandespiègle, alors ? Ce nom suggère un petit côté malin que je ne retrouve pas nécessairement chez ce représentant de cette espèce. Peut-être vaut-il mieux se méfier de l’eau qui dort, après tout je ne connais rien de cet ourson au regard avenant. Je remercie Darla d’un regard; les cousins ont eu cette immense chance de voyager à travers Ekoe et de rencontrer toutes sortes de créatures intéressantes et variées. Pour ma par,t mes connaissances sont limitées. Il me semble qu’on ne m’a jamais autorisée à rêver de Pokémon, de combats et d’aventures, d’aussi longtemps que je me souvienne. Pendant un instant, je jalouse ma cousine. Elle a été libre toutes ces années où j’étais enchaînée. Je ressens une pointe d’amertume et de ressentiment comme il en survient de temps en temps, depuis le décès d’Arthur. Sauf que ce sentiment se dissipe tout aussi rapidement qu’il est venu : je laisse l’émotion me traverser puis se retirer. Je ne pourrais jamais en vouloir à la rouquine, bien au contraire. Il y a peu de gens qui m’ont témoigné autant de bonté qu’elle après tout. Maintenant que je suis libérée, les cousins n’ont pas hésité à me proposer de me joindre à eux lors de leurs expéditions, comme celle-ci qui nous mènera à Chevropolis. Je ne pourrais leur en être plus reconnaissante. Je regrette simplement que nous n’en ayons pas eu l’occasion auparavant. C’est à y prendre goût.

Nous poursuivons notre route un moment. Je reste silencieuse, pensive. Il y a cette question qui me taraude depuis tout à l’heure. Quoi maintenant ?

«Darla ? Une fois que le bébé sera né, à quand estimerais-tu qu’il soit assez fort pour voyager avec moi un peu ?»

Maintenant que je ne porte plus mes lourdes chaînes, j’ai l’intention de pleinement en profiter, d’explorer ce monde qu’on m’a interdit si longtemps. Néanmoins, il reste encore le souci du bébé, que je n’ai pas l’intention de mettre en danger. Parlant de danger, celui-ci semble venir à nous très rapidement. Deux petits lézards se détachent sans mal du paysage. Un semble surexcité alors que l’autre, mauvais, s’attaque à une pauvre Tylton sans défense. J’ai vu cette histoire trop souvent. Repérant la situation, je décide de m’avancer, attirant l’attention d’Aetius.

«Hé, toi ! Stop, laisse-la tranquille ! Aller ouste !»

Le Salamèche siffle et feule en ma direction. Il n’a vraiment pas l’air commode. Son congénère s’arrête pour nous regarder, comme si elle se méfiait de ce qui allait se produire. Mais moi, je ne flanche pas. J’ai croisé les bras sur ma poitrine dans un élan d’héroïsme qui pourrait bien mal se terminer si jamais la bête se décidait à attaquer, aussi petite soit-elle. Ses griffes se mettent à briller intensément et je n’ai pas le temps de m’écarter que la bestiole se jette sur moi en tentant de me griffer avec Tranche. Je n’ai pas le temps de réagir qu’une forme émerge des entrailles de la terre : c’est le Kraknoix venu à ma défense qui attrape une patte du Salamèche dans sa gueule pour le jeter au sol ! Malheureusement, le petit lézard n’a pas dit son dernier mot et se remet rapidement sur pieds, crachant son Lance-Flammes en notre direction. J’ai tout juste le temps de bondir derrière, en direction de Darla, pour m’éviter une bonne brûlure.

«Moi et ma grande gueule…»

J’ai beau reconnaître mes torts, j’ai un grand sourire au visage. L’excitation me gagne; ô combien le danger sous cette forme me manquait ! Alors qu’Aetius revient à la charge avec son Coup d’Boue, je l’encourage d’une voix forte. C’est la première fois depuis un moment que mon ami n’a pas combattu dans la nature. La violence de son adversaire ne rend que la chose plus vive, plus intéressante.

Car oui, le reptile mord Aetius de son Croc Feu. Ce dernier se recule avec un grondement mécontent : ici il est avantagé et n’aura pas subi beaucoup de dégâts, mais je devine tout de même que l’attaque n’a pas dû être plaisante. Se vengeant, mon allié plonge une fois de plus au sol, dans quelque tunnel qu’il a sûrement déjà creusé auparavant. Puis bang ! Il saute sur son adversaire depuis un trou, le projetant au sol. L’autre, vaincu, siffle de colère avant de fuir en emportant son autre ami avec lui. Pour sa part le Tylton nous regarde d’un œil presque indifférent.

«Eh bien, c’est de la gratitude, ça. Tu as vu ça Darla ? Tu as vu comment il devient fort mon Aetius ?»

Tu as vu l’étincelle briller dans mes yeux ?
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyVen 28 Fév - 19:18

Je n’ai aucune intention de laisser la colère me consumer, de la méprendre pour de la force. Trop se sont perdus entre les mains de la douleur; non pas moi. J’ai appris, malgré moi, à mon rythme cahin-caha, oui peut-être ai-je boité sur ce chemin. Et je suis tombée -oh!- à plusieurs reprises. Qu’on me le rappelle s’il le faut, tant pis. Je n’ai aucune hésitation à regarder à ma suite. Au contraire, j’aime constater par moi-même le chemin parcouru, tout en sachant les sommets encore à atteindre. Il a fallu apprendre à la dure, dans un monde que je ne pensais pas si hostile, mais peut-être était-ce simplement une partie de la pédagogie. Ce cœur émotif qui me compose demeurera, malgré mes efforts pour en alléger les réactions vives. Aujourd’hui par contre, c’est moi qui tiens les rênes. La colère est là, elle contracte mon abdomen d’un étau désagréable, elle anime mes mains de soubresauts et fait s’emballer le tambourinement régulier dans ma poitrine. Sauf que cette fois je suis en mesure de la laisser de côté. Je veux agir, j’ai ce désir qui pulse, ce besoin même. Qu’on me laisse être qui on m’a formée à devenir. Même maintenant, je peux sentir les réfractaires, ceux qui au final n’ont pas réellement confiance en moi. Au-delà de cette situation, cette attitude déplaisante cause d’autant plus de frustrations.

J’ai adressé mes mots, mes émotions, mes témoignages, à la bonne personne. Non seulement Ceriza m’a toujours été sympathique, j’ai le sentiment profond qu’elle comprend parfaitement ma position. Alors qu’elle commence son propre récit, je l’écoute sans la regarder, sans être pour autant inattentive. Au contraire, je bois chacune de ses paroles, y cherchant appui et guidance. Je redresse néanmoins les yeux en sa direction alors qu’elle évoque sa bien-aimée, décrivant une scène que je peine à imaginer. Je fronce les sourcils, déstabilisée par ce changement de trame m’ayant pris au dépourvu, restant silencieuse dans l’objectif de réfléchir sincèrement à ses mots. Est-ce que la protection qu’on cherche à m’offrir provient réellement de l’affection qu’on peut me porter ? Il me semble qu’entre toutes les personnes qui gravitent autour de moi, seul celui qui m’aime véritablement a conservé son calme, Nadim. En apparence du moins. Mon cœur se serre d’imaginer sa détresse réelle. Après avoir perdu deux parents aux mains de la maladie, il y a encore probablement ce traumatisme en lui. Je soupire. Il y a quelqu’un d’autre aussi. Mais je n’y parviens pas. Pas à excuser son comportement des derniers temps, pas à penser à lui maintenant. Je dois être forte.

«Peut-être. J’aimerais simplement que le processus pour guérir de cette tentative d’assassinat m’inclue. Qu’on me considère. Qu’on soit attentive à mes besoins aussi. Qu’on me considère comme une humaine, et non comme une peine. J’ai été patiente, Ceriza, je n’en peux plus. Il me semble que je n’ai plus vu sourire depuis très longtemps. J’ai besoin de prendre soin de moi aussi, même si ça signifie de rejeter certaines personnes, ne serait-ce que pour un temps. Est-ce cruel de parler ainsi ?»

Ma question est sincère, teintée d’une certaine angoisse. Me voilà qui culpabilise pour toutes ces choses dont je ne suis pas réellement responsable. Je me laisse dévier souvent sur cette pente glissante, qui gruge lentement mais sûrement un moral déjà vacillant. Je ne suis pas la seule à culpabiliser néanmoins.

«Comment peux-tu dire quelque chose d’aussi absurde ? Tu m’as rendu la pareille de plus d’une manière déjà. Ne minimise pas ta part dans ma guérison.»

Cette simple conversation suffit à soulager un poids dans ma poitrine. Il fait du bien de parler sans se sentir jugée. Et aussi de discuter avec légèreté. Je reconnais bien ma collègue dans son discours, cette éternelle hédoniste, à la recherche de plaisir.

«Malgré mon gabarit, j’ai une assez pauvre résistance à l’alcool, je faisais la risée de mon unité lorsque j’étais dans l’armée. S’il fallait que je te prenne un peu de temps pour une escapade…»

Je regarde autour de nous.

«Alors ce serait pour explorer un peu de ce vaste monde. Peut-être que nous trouverions des réponses ainsi. Quelque chose rôde à Ekoe. Quelque chose qui veut notre peau.»
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyDim 1 Mar - 15:59

Déjà, de nombreux regards se portent à nous. Je préfère l’ombre, je préfère l’anonymat. Sauf que ce Pichu attire l’œil à la manière d’un aimant; on ne peut se détacher de son intolérable magnétisme, de son charisme acharné. Même moi, je dois avouer que je ne peux y demeurer insensible, malgré tous mes efforts pour m’en détacher. Quelque part, c’est à en pleurer de rire : qui a posé ce petit rayon de soleil entre deux tristes et sérieux nobles qui n’ont pas tant ce cœur conçu pour aimer ? Oh, je me précipite dans des idées sur mon interlocuteur. Au vu de son accoutrement sombre et de ses mimiques, de ses manières, j’aurai tendance probablement à lui prétendre un vécu semblable au niveau éducatif. Contrairement à la population générale, on ne nous apprend pas à couver, aimer et protéger. On nous apprend l’utilité des choses, la raison et surtout à conserver les apparences. Que faire d’un bébé qui piaille dans de telles circonstances ? J’observe Danaé avec une pointe d’amertume. J’aimerais être différente, me libérer justement de cette manière froide dont je peux parfois considérer les choses. Peut-être que l’occasion se présente aujourd’hui, justement de ne pas passer ma route sur quelqu’un qui en a besoin. Pourquoi en suis-je si dégoûtée ? Je me trouve en terrain inconnu, je résiste malgré mes efforts de sortir de mes habitudes. Les habitudes sont si rassurantes après tout.

L’inconnu dit quelque chose qui me fait rire, un peu, jaune. On a tous nos tragédies, il n’a pas tort. À différents degrés, nous sommes tous brisés. J’hoche simplement la tête; il n’a pas besoin de savoir, ce qui me satisfait pleinement. J’aurais peu apprécié des questionnements déplacés sur mes raisons. Il confie plutôt tout juste venir d’adopter le petit récalcitrant. Devant sa description, je me laisse tenter d’un nouveau rire, de ces rires brefs et directs des nobles lorsque quelque chose les amuse.

«Le pauvre, il semble être mal tombé dans ce cas. Ne le prenez pas mal, vous ne semblez tout simplement pas être exactement ce que ce petit avait en tête en s’imaginant son futur dresseur.»

Je jette un nouveau regard au Pichu. Je rougis en me sentant envahir de l’envie irrésistible de le prendre dans mes bras. Je n’ose pas céder à ce désir néanmoins, certaine que d’agir ainsi ne ferait que causer plus d’émoi chez ce petit. Je n’ai pas exactement l’instinct maternel témoigné par la domestique, ou la gentillesse de Danaé.

«C’est gentil de votre part. Vous savez, le fait de se questionner en dit déjà long sur vos intentions, qui sont louables. Clairement, il s’agira d’un grand défi.»

Je réfléchis à sa situation quelques instants, m’enfermant dans un silence contemplatif. Il me semble qu’il existerait des moyens d’atténuer les choses entre ces deux-là. Il serait dommage de gâcher une adoption sitôt dans son processus.

«Peut-être pourrais-je vous y aider, si vous acceptez mon aide. Il s’agirait d’une occasion rêvée pour moi d’apprendre, aussi, en prévision de la naissance de mon enfant. Bon, un humain et un Pokémon, ce n’est pas exactement la même chose mais… Il me semble que ce Pichu, s’il s’est fait une idée précise de son dresseur idéal, doit apprendre qu’il existe de meilleures options encore. Et que cette option est vous.»

Comme toute chose, une transaction. Voilà la trésorière en moi qui s’exprime, qui réfléchit de manière analytique. Je surprends un regard d’Akeira, qui semble se demander ce que j’ai en tête. Selon la réponse de mon interlocuteur, j’aurais quelques idées à proposer au jeune homme.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMar 7 Avr - 14:29

Je connais l’effet du Vibra Soin, même si ce souvenir se trouve fragmenté par la douleur et l’inconscience. Le soir du bal de la Fête des Morts, j’ignore encore à quel point je peux être passée près de la frontière entre les deux mondes. À quel point ma vie était en danger. Il me semble, de mon œil inexpérimenté, que cet homme se trouve en bien plus mal en point. J’avais la chance d’être bien entourée et d’avoir été prise en charge sitôt l’incident s’est produit. Mais lui… Je crois que la brûlure a pu aider à sa survie, limitant les pertes de sang, mais l’infection se fait sentir. Et l’infection tue bien plus que le reste. L’eau dans la plaie dégage une part des saletés s’y étant glissées, mais il lui faudrait un réel nettoyage, et beaucoup, beaucoup d’onguent. Pour le moment, le Vibra Soin aura l’effet d’une vague apaisante, réduisant la douleur et offrant une énergie au corps nécessaire à la guérison. Cette technique ne peut produire de miracle, mais il s’agit d’un coup de pouce non négligeable pour lui qui risque gros, très gros. Je m’acharne du mieux que je puis en attendant l’arrivée du guérisseur, mal à l’aise à l’idée qu’il pourrait y passer malgré notre intervention. Je n’ai pas l’audace de me croire intouchable. Même si je ne le connais pas, je n’ai aucune envie de le perdre.

L’intervention de Lusaline semble porter ses fruits puisque lentement, l’homme se remet à bouger. Il ouvre les yeux et je sais qu’il peut me voir. Je lui offre un petit sourire encourageant, voilà qui est bon signe ! Dans sa souffrance, j’ai espoir que mon soutien et ma présence sauront le rassurer. S’il doit trouver la mort cette nuit, il vaut mieux que ce soit avec le souvenir d’un sourire. Idriss s’approche à son tour, constatant la même chose que moi. Il grimace avant de se reculer; il ne semble pas apprécier la vue d’une telle blessure. Je sursaute à l’approche d’un Rocabot, probablement le compagnon de l’inconnu vu son témoignage d’affection touchant. L’homme ne semble néanmoins pas bien apprécier puisqu’il grogne faiblement et tente de le chasser. Il est mal en point, nauséeux. Je prends doucement le Pokémon enthousiaste et le pose à mes côtés en lui caressant la tête.

«Il a besoin de repos, petit Rocabot. Il doit économiser son énergie. Veille sur lui, il en aura besoin.»

Je reporte mon attention sur l’étranger à nouveau. Comme il est bon de le voir bouger ! Je décide de lui parler un peu. Cela pourra au moins le distraire le temps que des gens plus compétents ne lui viennent en aide.

«Monsieur, nous sommes ici pour vous aider. J’ai fait appeler le guérisseur, il devrait arriver sous peu. En attendant, Lusaline vous traite du mieux qu’elle le peut de son Vibra Soin. Cela devrait réduire votre douleur.»

Devant mon regard, la Leuphorie comprend et s’active à son Vibra Soin de nouveau. Tout ceci lui demande beaucoup d’énergie, néanmoins elle ne flanchera pas tant qu’il y a quelqu’un à aider. Tant de questions me brûlent les lèvres et qui devront attendre, car ce n’est guère le moment de les poser. Est-ce important, qui il est ? Certains affirmeraient que si, or je ne parviens pas à voir les choses ainsi. Une vie en vaut une autre à mon sens. Idriss fait les cent pas nerveusement en tâchant de percer les ténèbres du canyon. Ses allées et retours répétés me font soupirer.

«Idriss, je t’en prie, pourrais-tu nous éclaire ? J’ai du mal à y voir clair.»

Le maître d’armes accourt, brandissant la torche pour nous éclairer. De cette manière, nous avons une meilleure vue d’à qui nous avons à faire. Il ne paraît pas vieux, début vingtaine probablement, avec une tignasse de cheveux blonds.

«Ahh, voilà qui est mieux. Bonsoir, donc. Je suis Aryël, voici Lusaline.»

Toujours concentrée à maintenir son Vibra Soin, Lusa se contente d’un petit geste de la main en guide de salut.

Hors-Jeu:
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMar 7 Avr - 15:04

Nadim a vécu des pertes difficiles à imaginer chez un si jeune être. Difficile d’autant plus qu’il dissimule bien son jeu. Ardu de croire en quelconque traumatisme devant la candeur, la chaleur et la bonté de cet enfant. Pourtant, en y observant de plus près, on les devine. Ces traces bien réelles qu’ont laissé la perte de ses deux parents. Le garçon a grandi en terrain hostile, sous le regard toujours scrutateur des habitants du palais, poussé à la perfection. Perfection qu’il incarne en apparence seulement. Le garçon ne dit pas souvent merci, car bien des choses lui sont dues à son sens. Oh, ne vous y méprenez pas. Il s’agit d’un gamin poli, courtois et sincère aussi. Sauf que son éducation l’a certainement teinté. S’il adresse ces mots au soldat ce soir, c’est qu’il ressent profondément ce sentiment : celui de la gratitude. Son air est si grave, si significatif. Cet homme nous sauvés, mais surtout, il m’a sauvé. Quelque part, je pense que ce détail lui importe davantage. Il n’aurait pas pu s’imaginer une vie sans cette seule famille qui lui restait alors, avant le retour de son oncle dans sa vie. Avec son acte de bravoure, ce soldat a prévenu le pire. Malgré sa force intérieure, je ne crois pas qu’il aurait été en mesure de se relever d’un nouveau deuil, comme je ne peux m’imaginer une vie où il n’en ferait pas partie.

Le soldat paraît un peu intimidé, probablement plus par ma présence que celle de mon jeune protégé. Je n’interviens pas tout de suite, car il s’agit du moment de Nadim. L’autre se présente comme étant Balthial Zajin. Devant la réponse de celui-ci, le garçon ne peut réprimer un petit sourire amusé, non pas qu’il se moque de lui au contraire. L’autre a déjà son estime inconditionnelle après tout. Simplement, l’esprit chevaleresque de nos soldats a tendance à l’amuser souvent, car il s’agit de quelque chose qu’il ne comprend pas. Il ne mesure pas les gens par leur honneur ou leur bravoure. Il a simplement d’autres intérêts que ceux-ci, dont les valeurs profondes d’une personne.

«Suggérez-vous que vous nous auriez laissé brûler vifs sans votre sens du devoir cette journée-là ? Allons, sieur Zajin. Ne limitez pas la portée de ce que vous avez fait pour nous. Nous vous devons la vie.»

Le silence est retombé parmi mes propres soldats. Tous observent désormais la scène, ce qui ne va certainement pas rendre Balthial plus à l’aise je suppose. Je me redresse donc, et me dirige vers eux, en portant bien entendu mon fidèle sourire avec moi. Malgré tout, il demeure, dans mon regard, une once plus sévère, celle qui est encore tournée vers mes tracas quotidiens plus pressants ces derniers temps.

«Enchantée de faire votre connaissance dans de meilleures conditions, monsieur. Ce qu’a dit Nadim est vrai, nous vous devons une fière chandelle, ainsi qu’à cette femme à la chevelure blanche. J’ai eu l’occasion de la remercier, mais pas vous. Je vous exprime donc aujourd’hui ma profonde gratitude.»

J’en profite pour passer un bras autour de mon jeune protégé, dont j’ébouriffe les cheveux sous ses protestations. Il me repousse comme un petit frère et sa grande sœur qui se chamaillent. Je rigole doucement avant de reporter mon attention vers le jeune homme nous faisant face.

«Je suis vraiment désolée si mon jeune protégé ici présent vous a importuné, monsieur.»

Ce n’est probablement pas le cas, mais au cas où la familiarité du garçon l’aurait vexé, il aura une porte de sortie. Sinon, il peut aussi décider de poursuivre cette conversation, car je suis toute ouïe.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMar 7 Avr - 17:29

Delsin a un sourire attendri en s’imaginant sa bonne amie effectuer ses tâches quotidiennes à l’auberge en compagnie de cette petite tasse de thé un peu trop curieuse. Il se félicite de cette idée, car lui-même n’aurait pas envisagé garder ce petit spectre pour lui-même. S’il a capturé, c’était vraiment dans l’optique d’étudier ce spécimen en particulier, un qu’il connaît si peu. Parfois, il a ces idées plutôt simplistes, il doit mettre les éléments devant lui dans des cases bien définies. Nécessairement, son sujet d’étude ne peut devenir son Pokémon, l’idée ne lui traverserait même pas l’esprit. Ainsi il se félicite d’avoir trouvé cette seconde possibilité, celle qui lui permet d’éviter un deuxième passage entre ces murs. Non pas qu’il n’aime pas l’endroit, néanmoins il a d’autres lieux à visiter que le Manoir Clavy. Heureusement pour lui, le Théffroi accueille sa proposition en tournoyant sur lui-même avant d’activer le bouton. Satisfait, le jeune homme se retourne vers Corvus, tout sourire. Comme quoi il ne se départira pas de sa bonne humeur dans ce lieu pourtant peu propice, même en capturant d’étranges petites tasses de thé qui flottent avec une vie propre.

La réaction de l’autre face à sa remarque le fait néanmoins sourciller. Il aurait cru à plus d’enthousiasme face au Pokémon représentant sa maison, sa fière maison d’Eddar ! Car oui, Minisange est minuscule à ce stade-ci de sa croissance, or, il grandit pour devenir un fier corbeau métallique qui aurait certainement fait baver le noble. Dans l’imagination de Delsin, Corvus et sa famille possèdent déjà tout un tas de ces Corvaillus. Cela ne peut qu’expliquer sa réaction. Oui, quel génie ! L’Érudit laisse donc tomber de le lui faire remarquer, car à ses yeux il est tout bonnement impossible que Corvus n’en sache rien. Ce ne pourrait pas être aussi ridicule comme idée… non ?

Delsin s’éloigne donc en direction de l’autre pièce, laissant les deux oiseaux se faire la guerre. Ce genre de choses l’aurait intéressé dans le cas de deux spectres, beaucoup même ! Car il ne connaît encore que peu de choses sur leurs capacités et a même très envie de voir un affrontement entre deux d’entre eux. Peut-être en aura-t-il l’occasion s’il doit en rencontrer un autre, avec ce petit Théffroi ? Il l’a surnommé Zip, d’ailleurs, par manque flagrant de créativité, se disant que le nom plairait probablement à Trixie. La pièce d’à côté lui fait néanmoins oublier son amie (momentanément, il ne faut pas déconner non plus, il n’a de pensées que pour elle ces temps-cis). Une salle à dîner à n’en pas douter, bien bien plus grande que la chambre minuscule qu’il loue à la Grande Bibliothèque pour presque tout son salaire. Impressionné, Delsin observe d’abord la grande table et ses assiettes abandonnées et poussiéreuses, puis le miroir cassé qui surplombe la pièce, avec ses sculptures impressionnantes. D’un pas tranquille, le garçon s’en approche alors que pourtant son escorte s’est raidi, une main sur son épée. Kateya elle-même s’est mise à grogner en guise d’avertissement, un avertissement bien entendu ignoré par le jeune homme. Quelque chose l’attire dans ces sculptures, plus particulièrement celle de Giratina. Sans qu’il ne s’en rende compte, des voix se forment dans son esprit, des murmures inquiétants, venus d’un autre monde.

«Corvus, venez voir le détail ! Fort impressionnant.»


Quelque chose dans les yeux du garçon ont changé, supprimant presque entière ses pupilles. Mais Delsin sourit, sourit encore. Inconscient ou… possédé ?
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMar 7 Avr - 21:11

La lame brille sous l’éclat d’un soleil timide, filtrant faiblement entre les branches d’un vieux chêne. Le garçon la manipule avec soin, surveillant le motif incrusté dans le pommeau comme dans la craindre de le voir surgir de la poigne. Ce motif lui rappelle de bien lourds souvenirs, a semé le doute dans son esprit. Sa vie le menait ailleurs ces derniers temps, vers des avenues plus ensoleillées, plus saines. Vers la guérison. Pourtant la vue de cette lame, dans l’atelier de sa mère, a forcé un recul de plusieurs pas. Défaite sa progression, défaites ses convictions nouvelles de laisser le passé là où il était, derrière lui. Delsin sent encore la poigne cruelle lui enserrer le cœur, ce désir de vengeance qui le consume et qu’il croyait naïvement avoir apprivoisé. Ces quelques mois auprès de Trixie lui ont fait énormément de bien, ont permis d’apaiser des douleurs qu’il portait depuis longtemps. Mais ces émotions, elles y sont toujours. L’Érudit les contemple conjointement avec ce poignard, celui qui a servi à assassiner son père. Cette arme, elle appartient à un membre d’un groupe qu’il a eu le malheur de croiser lors d’un voyage vers Mido. Les Hurleurs.

La simple mention de ce groupe suffit à affoler son cœur d’une peur sourde. Delsin sait qu’à peu de choses, il aurait pu laisser sa peau sur les routes cette journée-là. Il n’était pas leur cible, sauf que ces gens-là font-ils vraiment une différence ? Non, le jeune homme n’a pas l’audace de se croire intouchable, bien au contraire. Il n’est pas guerrier, il n’a pas un grand cercle social et son escorte et protecteur, Corvus Eddaryon, est toujours à Sakai. Ici, rien ne le protège de ces gens, sauf peut-être Trixie. Pourtant, le garçon a le désir de les croiser à nouveau. Car il a trouvé ce poignard dans les effets de sa mère, l’arme ayant servi à tuer son mari, qu’on lui a remis à la mort de celui-ci. Une preuve tangible. Qu’est-ce que les Hurleurs avaient à faire avec son père, un simple chasseur d’Enogen ? Delsin a ses hypothèses, néanmoins il connaît encore mal ce groupe de bandits. Dans tous les cas, une question subsiste, brûlante, amère. Pourquoi ? Comme si la réponse à cette question pouvait lui apporter la paix…

Utashtan, le Braisillon, sifflote d’où il est perché, quelques pieds au-dessus là-haut dans l’arbre. Delsin relève les yeux vers lui, s’arrachant à la contemplation du poignard et par le fait même de ses pensées. Il entend des voix plus loin, à l’entrée de la maison. Des visiteurs ? Encore un peu assombri par ses pensées, il remet l’arme dans son fourreau à sa ceinture avant de se diriger vers l’entrée du jardin. Il y a là un jeune homme à la chevelure verte, un Pokémon que l’Érudit reconnaît comme étant un Larvibule, un Noeunoeuf qui disparaît dans une balle et le Boskara dont Trixie lui a parlé. Intéressé par l’insecte, Delsin le suit des yeux et sourit alors que la pauvre créature peureuse vient se réfugier dans ses jambes. Abandonnant enfin ses graves expressions, il se penche, la tête à l’envers, pour mieux observer la petite créature, en tâchant de bien sûr ne pas l’effrayer. Il répond aussi au salut de l’autre, se disant que s’il a un Pokémon aussi chouette, il ne peut qu’être sympathique lui aussi. Delsin s’approche donc, voyant l’autre engager la conversation. Ainsi, il connaît Trixie. Le garçon ne connaît pas tous les détails et ne veut pas les connaître. L’étranger a entamé un sujet qui le passionne : les Pokémon.

«Je ne l’ai pas vu se produire non plus, mais ce devait être tout un spectacle. Dites-vous que ce fier Boskara évoluera à nouveau et ce sera encore plus impressionnant.»

Delsin entend de petits pas tranquilles dans l’herbe du jardin. Nahele, le Massko du jeune homme, s’approche avec son sourire avenant. La curiosité l’a poussé à venir voir à qui son dresseur pouvait bien causer. Le reptile salue l’autre d’un geste de tête avant de reporter son attention lui aussi sur le Larvibule.

«Il n’y a aucun problème. J’ai une affinité naturelle avec les insectes depuis… Depuis le grand changement.»

Et une tendance à coller aux murs aussi. Mais passons. Ainsi, l’inconnu est garde-forestier. Voilà qui est intéressant. La main de Delsin glisse tout naturellement vers le pommeau du poignard pensivement. Teion connaîtrait-il quelque chose de ce groupuscule ? Il lui apparaît un peu pressé de l’interroger à ce sujet.

«Enchanté sinon, Teion. Je suis Delsin Ketera, Érudit à la Grande Bibliothèque. J’étudie les Pokémon. Je suis un bon… ami de Trixie.»

Pourquoi hésite-t-il sur le mot alors ? D’autres idées lui viennent en tête, le forçant à rougir. Peut-être le garde-forestier confondra-t-il le phénomène avec quelque caprice du soleil.

«À vrai dire, j’habite ici plus souvent que chez moi, haha. Il fait bon d’être ici, c’est tranquille. Très différent des rues d’Enogen.»

Delsin sourit, sincère. Il n’est jamais plus en paix qu’à l’auberge.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMar 7 Avr - 21:40

«Vous réalisez que nous n’avons plus un rond, madame Valencia ? Comment espérez-vous investir alors que nos coffres sont vides ?»

Question parfaitement légitime, à laquelle je m’attendais. Je termine tout juste l’exposition de mon plan économique de large portée destiné à rétablir l’équilibre financier à Kuni. La tempête destructrice de septembre dernier a laissé des traces importantes sur les finances de notre royaume et voilà des mois que nous cherchons des solutions à cette problématique complexe. Entre l’exode de plusieurs familles vers les pays voisins, les routes dans de sales conditions qui empêchent l’accès de certains villages pour la collecte de l’impôt, la reconstruction coûteuse de plusieurs bâtiments et infrastructures de la capitale… Puis le chômage, qui a atteint des sommets depuis les dernières années ! Oh, tout ceci nous a forcé à une solution peu enviable, mettant Kuni dans une situation précaire : l’emprunt. Que ce soit à des familles fortunées du royaume cherchant désormais à tirer les ficelles de la gouvernance, ou carrément à d’autres gouvernements, les kuniois s’endettent. Sans solution à plus long terme, c’est le gouffre financier qui s’annonce. Je connaîtrais une solution aisée pour régler notre souci, soit la guerre. Très lucratif lorsqu’on peut les gagner. Or, je suis convaincue que nos «adversaires» nous botteraient les fesses misérablement. Contrairement à beaucoup d’autres, je n’ai pas oublié la terrible défaite contre nos voisins de l’Ouest, celle qui ternit encore notre histoire.

«L’écu, monsieur de Rosind,» je peux presque l’entendre grincer des dents devant mon appellation, néanmoins s’il néglige mes titres alors j’en ferai tout autant. «est une chose capricieuse. Sitôt on le désire qu’il nous file entre les doigts, et dans la prospérité se dénombre sous nos yeux. Il n’existe pas beaucoup de solutions à notre problème actuel, malheureusement. Pour créer de la richesse, il faut investir de la richesse, dans des valeurs sûres, qui nous rapporteront gros.»

«C’est insensé,»
scande un autre. «nous ne pouvons nous permettre le moindre risque.»

Je conserve mon expression parfaitement neutre. Ces conseillers, tous plus embourgeoisés les uns que les autres, me font bien sourire. Certainement que mes manières de faire, jeunes et agressives, leur déplairont. Quelque part, j’ai envie de relever le défi de les convaincre, ainsi je prends mon temps, déroulant un long parchemin sur la table. Dessus, mon écriture parfaitement alignée, en pattes de mouche, difficile à déchiffrer mais propre.

«C’est pourquoi je vous propose de prendre un risque parfaitement calculé. J’ai inscrit ici une liste d’entreprises, la majorité dans l’exportation navale et la construction, qui ne font qu’augmenter en taille et en profit depuis plusieurs années. Vu les demandes croissantes du marché, nul doute que leurs activités seront d’autant plus lucratives.»

«Il faut augmenter les impôts ! C’est ce que nous avons toujours fait !»


Je ne soupire pas, extérieurement du moins. J’ai toujours peu apprécié les discours comme ceux-ci, ces sophistes dégénérés au nom du «nous avons toujours fait ainsi». J’ai envie de ressortir tous les registres poussiéreux des cinquante dernières années pour leur prouver que cette technique ne fonctionnerait qu’à court terme, après quoi elle aurait des effets néfastes sur le royaume. Il s’agit d’un sujet délicat, auprès de gens qui n’ont pas tous les outils nécessaires pour comprendre. Plusieurs membres de mon équipe de trésoriers échangent des regards. Eux comprennent l’enjeu. Ce sont les sourds que je dois convaincre. Ou du moins, une, simplement une sourde.

«Madame Dorcas de Rosfind, vous me voyez évoluer tous les jours alors que je vous présente mes rapports. Vous avez pu constater le nombre croissant de familles incapables de payer l’impôt. Si ces gens s’appauvrissent, alors le pays aussi. Je comprends que mes méthodes peuvent paraître peu orthodoxes, mais il est temps pour Kuni d’entrer dans une nouvelle ère.»

J’y crois, plus que jamais. Surtout depuis cette lettre, cette lettre qui a formé un espoir dans ma poitrine. Je souris, une rareté au travail. Car pour une fois, je suis parfaitement sûre de moi. Peu importe la décision de la chef, je sais que j’aurai le mérite d’avoir fait un travail impeccable, digne de mention. En attendant, tous les regards se sont posés sur elle, comme des rapaces sur leur proie.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMer 8 Avr - 11:32

Quelques coups à ma porte interrompent mon travail assidu sur une présentation que je dois offrir d’ici quelques jours au conseil et à la chef de notre patrie. J’y ai déjà travaillé plusieurs jours et cherche, dans un élan de perfectionnisme bien connu chez moi, à parfaire les documents présentés. J’ai pour objectif d’épater mes collègues avec ce plan bien campé, ne laissant aucune possibilité autre : car il n’y a pas de meilleure solution que celle que j’avancerai. Me faire interrompre ainsi en pleine lancée m’irrite aussitôt, néanmoins j’invite cette voix étrangère et pourtant familière à entrer dans la pièce. Il s’agit du jeune Artemis Fendragon, un jeune garçon soldat de l’armée. Ce qu’il peut bien faire à jouer les messagers, je ne pourrais savoir. Néanmoins la lettre à sa main, hors de l’ordinaire, me fait froncer les sourcils. Son sceau, composé de Rosabyss et Serpang aux queues entremêlées portant un Coquiperl, ne m’est guère inconnu. Je m’empare doucement de l’enveloppe en la faisant tourner entre mes doigts, hésitante. Je redresse ensuite la tête vers ce jeune homme m’étant sympathique. Il n’y a dans la Forteresse de recrue plus agréable que lui. J’ai pris l’habitude de le saluer, même si somme toute je ne connais pas grand-chose de lui. D’un ton posé, je l’invite à rester le temps de ma lecture, après quoi je lui remettrai probablement la réponse. Dans son panier, Aster soupire, profondément endormi. Solal l’Héricendre, né il y a quelques jours après l’arrivée tumultueuse de Liora et de ses enfants au manoir, offre un regard prudent au soldat. Je caresse le petit hérisson pour le rassurer. Je n’ai rien à craindre d’Artemis après tout. J’ignore alors qu’il m’apporte une lettre qui déviera le sens de ma destinée à jamais. J’ouvre le sceau d’un coup sec avant d’entamer une lecture improbable.

«Chère, très chère Leonys,
De nombreux mois nous séparent tristement de notre dernière rencontre. À cet effet, je n’ai malheureusement aucune excuse valable si ce n’est du poids incommensurable de ma peine. Perdre Arthur de manière aussi imprévisible et violente aura remis beaucoup de choses en perspective de mon côté. J’aurais dû écrire bien avant, tendre une main généreuse et compatissante envers vous. Je ne peux qu’imaginer tout ce que vous avez dû traverser seule. Ma chère, c’est tout à votre honneur. J’ai entendu dire que vous vous relevez avec grâce et travaillez plus durement que jamais dans votre tâche à la Forteresse. Maintenant que j’ai l’occasion de les exprimer, veuillez agréer mes plus sincères sympathies pour votre perte. À l’avenir, je me montrerai moins discret. Arthur était à mes yeux non seulement un partenaire d’affaires stimulant, mais un ami cher. Il me manquera assurément.

À mes yeux, vous incarnez les mêmes qualités inestimables que lui. Un charisme certain, une compréhension éclairée du monde et je dois le dire un caractère suffisant pour faire frémir vos adversaires. Vous n’avez pas eu l’occasion de briller à votre juste valeur il me semble. Je me faisais la réflexion qu’il existe pourtant peu de personnes aussi compétentes que vous dans ce royaume. Le conseil semble destiné à engager des pantins à la tête de notre glorieux pays, c’est une honte ! Je m’en attriste. Vous qui surveillez l’écu de près, vous saurez certainement que je fais partie des prêteurs d’argent fournissant présentement le royaume. L’objectif de cette lettre n’est point de vous solliciter ma part, bien qu’effectivement, j’aimerais revoir ces précieux écus à un moment ou à un autre. Vous connaissez mon amour pour ma fortune !

J’écris néanmoins à un autre sujet, Leonys. J’ai beaucoup d’influence dans ce pays, trop peut-être selon certains. Beaucoup murmurent à mon sujet : ô quel riche excentrique, quel noble idiot ! Or, vous connaissez mon flair pour les bonnes affaires. Ce royaume a besoin de l’expertise et du leadership d’une personne plus jeune, qui ose et qui connaît bien les revers du métier. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une place de conseiller économique se libérera bientôt à la Forteresse à la retraite de celui-ci. À mes yeux, il n’existe pas de personne plus indiquée que vous pour ce faire, Lady Valencia.

De ma position privilégiée, je tire déjà les ficelles en ce sens. Lorsque je parle, on m’écoute, et je n’ai que louanges à votre propos à partager. Vous avez erré dans l’ombre trop longtemps. Kuni a besoin de vous, très chère.

Avec toute mon affection,
Lord Sitan»


Je repose la lettre, subjuguée. Si elle avait dû tomber en de mauvaises mains, on aurait pu m’accuser de comploter contre la meneuse ou le conseil. Tant d’émotions contradictoires me traversent en cet instant que je me mets à arpenter la pièce, oubliant presque la présence du jeune messager à qui j’ai demandé d’attendre pour rien. Car je devrai penser à ma réponse scrupuleusement. Moi, conseillère ? Je ne l’avais même jamais envisagé. J’aimerais que cette suggestion ne sonne pas si satisfaisante. Or, elle résonne et résonne en moi, malgré mon silence. N’y tenant plus, je m’empare de nouveau de la lettre et la jette dans les flammes de la cheminée, sous l’œil attentif de Solal. J’attends qu’elle s’y consume toute entière avant de faire volte-face en direction du soldat.

«Pardonnez-moi ce délai, monsieur Fendragon. Il n’y aura pas de réponse. Vous pouvez poursuivre vos… occupations.»

Alors qu’il s’apprête à partir, je me ravise. Il serait plus poli de faire la conversation, au moins, plutôt que le chasser ainsi. Je n’en avais pas l’intention, mais de nombreuses réflexions s’entrechoquent sous mon crâne.

«Comment se déroule votre entraînement, Artemis ? J’ai appris que vous faites maintenant partie des cavaliers aériens, c’est bien vrai ?»

Je ne peux empêcher mon trouble d’assombrir mon regard et de crisper mes membres. À quoi Lord Sitan pensait-il ?
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMer 8 Avr - 12:03

On me reproche souvent mes excès de tendresse, même envers des étrangers. Peu m’importe si je ne connais pas le nom de cette femme qui repose dans mes bras. Une étreinte possède un pouvoir inconnu des mots. Une forme d’expression sous-estimé au nom des conventions sociales. Personne pour en voir la réelle portée. Mes mots n’étaient que des armes à retourner contre moi pour elle qui souffre autant. Mais ce câlin lui apporte tout ce qu’elle pouvait désirer : un soutien immuable, une présence, de l’affection dont elle manque cruellement désormais. Je ne pourrai jamais remplacer Jeanne à ses yeux, mais je tiens absolument à ce qu’elle connaisse mon estime pour elle et ma compassion pour sa situation. J’ai perdu un frère de cœur il y a plus de deux ans maintenant et la douleur ne s’est toujours pas tarie. On apprivoise ce genre de choses mais je suis convaincue… qu’on ne s’en remet jamais réellement. La perte de mon père par exemple, m’affecte encore aujourd’hui. Devant sa peine, je repense à tous ces gens que j’ai perdus. Mais aussi à celle dans laquelle j’aurais laissé mes proches si mon assaillant n’avait pas manqué son coup hier soir. Le geste de ce câlin tire contre les pans de ma blessure, ainsi je ne peux rester ainsi longtemps. Je sens en quittant ses bras son regret. Elle en avait besoin, et moi probablement aussi.

Elle s’oppose aussitôt à des funérailles, ce qui me surprend légèrement. Ses mots ensuite m’atteignent de plein cœur. Elle ne fait plus beaucoup de sens, avec ses histoires de remener les morts. S’il y a une chose que je sais dans la vie, c’est que la mort est une condition permanente. J’ai supplié tous les dieux possibles de guérir mon père de la maladie qui l’affligeait, sans résultat. Lorsqu’Elyes est tombé malade lui aussi, j’ai su qu’il n’y avait pas d’issue. Néanmoins, je n’ai guère la force de la contredire, car je sais à quel point le désespoir est une énergie coriace. L’affronter à présent serait compromettre les progrès que nous avons fait jusqu’à présent. Derrière la jeune femme, Idriss m’offre un regard bien grave. Il s’est fait beaucoup plus discret depuis tout à l’heure. Il réfléchit. Pour ma part, je prête une fois de plus mon attention à la femme à la chevelure lunaire.

«Tu n’as pas à t’excuser… C’est drôle, mais je ne connais pas encore ton nom. J’ai déjà vécu cette douleur moi aussi, différente mais… Je peux comprendre ta rage et ton ressentiment. Sache que tu as en moi une alliée et non une ennemie. J’entends ton désir. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je mettrai tout le nécessaire en place pour te venir en aide.»

D’un mouvement tendre, je viens chasser les vestiges de ses larmes, sur ses joues. J’espère que ce geste la rassurera quant à mon ressenti de cet échange. Un bruit de pas, presque imperceptible, me fait redresser la tête. Idriss s’est approché, les mains dans le dos. Son expression s’est durcie, mais je n’y décèle plus d’animosité.

«Il y a plusieurs années déjà, j’ai perdu la femme que j’aimais. Je ne peux décrire une douleur plus horrible que celle-là. J’ai tenté de trouver la réponse dans les livres, je me suis livré à toutes sortes de bassesses dans l’objectif de la ramener. Je ne peux pas vous dicter vos actions. Néanmoins méfiez-vous des élans du désespoir. Restez fidèle à vous-même. Ne faites pas comme moi, vous perdre.»

Il se recule, m’adressant un regard souffrant que je ne lui avais vu. Puis il tourne les talons et quitte la pièce, signifiant à l’autre qu’il lui fait assez confiance désormais. Elle est de la famille après tout, non ?
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyVen 10 Avr - 17:39

Malgré ses réticences sociales importantes, Delsin n’est pas particulièrement associable pour autant. Il préfère la solitude certes, ce qui ne l’empêche bien sûr pas d’apprécier une conversation anodine telle que celle-ci, d’autant plus lorsqu’elle touche un sujet de son intérêt. L’Érudit n’a aucune raison particulière de se méfier de l’autre, même que son métier de garde-forestier le met étrangement en confiance. Ce Teion est un homme appréciant la nature et en ce sens ils se sont trouvé un point commun. Le garçon se trouve surtout soulagé de changer ses sombres idées, ne serait-ce qu’un instant, pour cette discussion tout simple. Il a broyé assez de noir depuis quelques jours, après tout. Delsin jette un coup d’œil scrutateur au Boskara. Il s’agit effectivement d’un joli spécimen, avec un caractère d’apparence doux. Une caractéristique qu’il semble partager avec le Massko, dont les sourires n’ont pourtant pas réussi à apaiser le craintif Larvibule. Nahele représente cette force tranquille dans son équipe, cette présence qu’on oublie rapidement et qui pourtant vous accompagne toujours à la manière d’un murmure rassurant. Depuis des jours déjà, le lézard veille au bien-être de son dresseur de petites attentions.

«Je pense que cette espèce est facile à élever, avec des personnalités douces généralement, comme beaucoup de types plantes. De fiers compagnons à ce que j’ai pu observer. Nahele ici présent a évolué seulement quelques jours après notre rencontre et parmi mes Pokémon il est de loin le plus aimable.»

Il rigole légèrement. Voilà peut-être un jugement un peu dur pour les autres, néanmoins en connaissant les intéressés de plus près, on ne pourrait qu’en venir à la même conclusion. Il y a chez le Massko une ouverture et une sensibilité hors du commun, en plus de ce cœur en or. Delsin lui offre un sourire avant de reporter son attention sur Teion. Le récit de l’autre l’impressionne et lui fait plisser les lèvres de satisfaction. Il ne s’attendait pas exactement à un tel sérieux de la part du garde forestier, ou de quiconque d’ailleurs. Il s’agit d’une qualité qui lui fait gagner quelques points d’estime chez l’Érudit.

«C’est tout à votre honneur de chercher à approfondir vos connaissances par l’étude. Vous n’avez pas tort pour Larvibule. L’évolution est un sujet fascinant et imprévisible. J’ai moi-même étudié le pouvoir fondamental des Pokémon au cours de ma première thèse. Les évolutions font bien sûr partie des phénomènes étudiés. Mes recherches m’ont mené à la conclusion que le lien qui unit un humain et un Pokémon peut grandement faciliter les voies de l’évolution.»

Delsin se penche en direction du petit insecte histoire de faire meilleure connaissance. Ses propres Pokémon ont plutôt des caractères aventuriers, ainsi il n’a jamais composé avec ce genre de comportements. Néanmoins il tente un geste vers la larve avec bienveillance et son calme habituel.

«À l’inverse, beaucoup de choses retiennent l’avancement d’une créature. La personnalité de chaque individu a son influence. Un Pokémon plus combattif aura naturellement plus de chance d’évoluer rapidement et de développer ses habiletés. Celui-ci est plus craintif, ce qui réduit légèrement ses chances. Une fois qu’il se sentira pleinement en confiance et qu’il verra son propre potentiel… Il évoluera certainement. D’un point de vue plus personnel, j’ai appris que les Pokémon ont de très drôles de manières de passer des messages par l’évolution.»


Comme Nahele justement, et bien sûr Utashtan. Tous deux ayant décidé de changer de forme à un moment significatif. Absorbé par l’insecte, il sursaute devant l’exclamation soudaine de Teion qui vient réclamer son poignard. Le poignard. Delsin se redresse promptement, posant une main presque protectrice sur le pommeau. Son sourire a disparu, aussi bien que la douceur de ses prunelles. On n’y lit plus que doute et pendant quelques instants, cette rancune qu’il n’a jamais véritablement adressée.

«N-non, je suis désolé. Cette lame a une bien trop triste histoire pour servir de cette manière. Ce n’est pas une lame, mais une preuve.»

Il a baissé les yeux, pesant le poids encore bien présent de son deuil. Il force un sourire avant de se diriger vers la maison. Il farfouille dans l’établi avant d’en retirer une large paire de ciseaux de jardinage.

«Voilà qui serait plus approprié.»

Puis, il ne dit plus rien. Il se contente de manipuler le pommeau du poignard, encore dans son fourreau, pendant que l’autre vaque à l’entretien du Boskara. Mais la question se fait trop insistante sous son crâne. Elle revient sans cesse, jusqu’à jaillir de ses lèvres.

«Connaissez-vous… les Hurleurs ?»
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyVen 10 Avr - 18:06

On raconte bien des choses au sujet de la famille Clavy et de son étrange manoir. Les secrets à leur sujet s’épaississent au même rythme que les imaginations se fertilisent d’idées toutes plus saugrenues les unes que les autres. Néanmoins, sur plusieurs points, la populace créative a raison. Il se tramait des trucs pas très nets derrière ces murs. Corruption, complot contre l’ordre établi après la monarchie, trahisons et liaisons interdites… Et puis quoi encore ? Delsin, s’il avait été un tant soit peu présent d’esprit, il aurait été subjugué de joie par cette possession. Une occasion rêvée de tirer les vers du nez à quelqu’un semblant bien connaître les histoires particulières s’étant déroulées dans cette vieille demeure. Bien évidemment, c’est son corps désormais réquisitionné par quelque entité sans autre visage que le sien pour le moment et cette situation réduit considérablement ses chances de s’entretenir avec un être de l’au-delà. Malheureusement, ici personne ne partage son enthousiasme. Corvus a même tiré son épée et Kateya hésite fortement à sauter sur son dresseur. Elle ne veut prendre aucun risque de le blesser néanmoins, ainsi elle se calque sur l’attitude du cavalier aérien. Elle observe, attend son heure avec patience. L’instinct du chasseur prend le pas sur la hardiesse de la jeunesse bien présente en elle. Elle s’assoit, grondant toujours, surveillant la progression du jeune homme possédé dans la pièce.

«HAHAHA ! Quel hardi jeune homme ! Vous ne me reconnaissez pas ? Allons, faites un effort.»

Delsin balance ses hanches de droite à gauche de manière suggestive, une main posée sur sa cuisse. Et il bat des cils. Une image encore plus troublante que ses yeux vidés de toute expression. Le spectre semble perdre patience avant de faire subir à son hôte physique plus d’humiliation encore.

«Henriette Clavy, bien entendu ! Il est certain que vous avez entendu parler de ma beauté légendaire monsieur, ainsi que ma fortune ! Aller, assez parlé, on DÎNE.»

À ses mots, les chaises se déplacent toutes seules en direction de la table, emprisonnant Corvus devant la table pour le forcer à s’asseoir. Delsin prend lui aussi place à la table, attrapant une fourchette.

«Vous tombez à point mon cher. J’avais justement besoin d’hommes forts tels que vous pour constituer mon armée. Cette fois, nous allons RENVERSER LE CONSEIL ET LE CHEF ! MOUHAHAHA !»

Tout dans la pièce se met à trembler devant son rire sinistre. Kateya, n’en pouvant plus, se met à aboyer à nouveau en sa direction, le poil hérissé.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyVen 10 Avr - 18:42

Heureusement, le petit chien semble s’être un peu apaisé. Il n’a aucune raison de s’en faire, son maître se trouve entre de bonnes mains ! Du moins des mains motivées en attendant des plus compétentes. C’est déjà ça de gagné, il faut l’avouer. Lusaline se fatigue, je le devine à la sueur qui perle contre son front. Elle n’oserait jamais s’arrêter ou même reconnaître qu’elle est compromise par cette longue utilisation de ses pouvoirs. Pour cette raison, je l’admire. Souvent, elle incarne un calme et une dévotion que j’aimerais posséder. Elle néanmoins tendance à se surcharger au point de l’évanouissement. Je surveille donc son état alors que notre patient se sent assez en forme pour ouvrir la bouche. Devant sa menace, je sens Idriss se crisper aussitôt.

«Tais-toi. Tu n’es pas en mesure de marchander ou de menacer qui que ce soit. Sans l’intervention d’Aryël tu serais probablement mort. Alors ravale ta mauvaise attitude ou nous pouvons tout aussi bien te laisser comme pâté de Némélios ce soir.»

Dans sa voix, une menace non dissimulée et un agacement palpable. Moi-même j’avoue que l’agressivité gratuite de l’autre a quelque chose de parfaitement pathétique. Néanmoins je suis trop occupée présentement pour composer avec ses crisettes d’enfant capricieux.

«Idriss… Reposez-vous monsieur plutôt que d’adresser des menaces. Votre vie est en jeu, ce n’est pas le moment de faire le malin. De toute manière, vous n’avez rien à craindre de nous. Nous allons vous aider puis vous pourrez repartir sur votre chemin.»

Je lui adresse un regard dur. J’ai beau avoir un cœur généreux, il a ses limites et cette attitude de Pokémon blessé m’agacera bien assez vite. Lusaline me surveille du regard, un peu inquiète devant mon sérieux. Je lui souris pour la rassurer. Je n’ai pas l’intention de me décourager pour un peu de bonne humeur mal placée. De toute manière même sur ses pieds et en santé je n’ai rien à craindre de cet homme. Heureusement, les renforts arrivent. Trois soldats et le guérisseur arrivent rapidement, craignant probablement qu’il nous soit arrivé quelque chose.

«Ramenez cet homme à la grotte, il a besoin de soins immédiats.»

Les soldats s’activent aussitôt. Ils empoignent à deux l’homme, sans grande délicatesse d’ailleurs, ce qui leur attire les foudres du guérisseur. Je me redresse finalement, les suivant du regard en m’approchant de Lusaline. Celle-ci tremble désormais, éreintée par l’exercice.

«Ça va ? Tu as été très brave ma belle. Repose-toi un peu.»

Avec soulagement, elle revient à sa Captis Ball que je raccroche précieusement à ma ceinture. Idriss et moi suivons par la suite les soldats jusqu’à la grotte. J’ai le pressentiment que le maître d’armes a envie de commenter l’attitude désagréable de notre protégé, néanmoins il ne dit rien pour un moment.

«Il n’y a que les bandits qui agissent de cette manière.»

«Ou les gens qui ont souffert. Nous n’avons pas tous les éléments pour juger, Idriss. Ne t’inquiètes pas, je ne me mettrai pas en position vulnérable.»


J’effleure sa main avant d’entrer dans la grotte où le guérisseur a pris l’opération en charge. Le traitement semble particulièrement douloureux alors qu’il faut nettoyer la plaie en profondeur et y appliquer un onguent. Je tente de reprendre les conversations avec mes soldats et de manger un morceau, mais le douloureux traitement attire inexorablement mon attention. Il faut un long moment avant que la procédure s’achève. Le guérisseur se retire pour laisser son patient se reposer suite à une épreuve particulièrement pénible à n’en pas douter. Le calme revient sur la grotte. Plusieurs s’assoupissent mais Idriss veille, près du feu, ayant conservé l’arme du blond. Je décide de m’en approcher, doucement. Je me souviens comment il a réagi tout à l’heure. Je n’ose pas parler, je me contente de le regarder avec prudence.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptySam 11 Avr - 11:44

J’ai confiance qu’auprès d’Autan, Mélusine trouvera un ami de choix. Ceriza n’a pas tort en ce qu’elle affirme au sujet de son compagnon. Je connais effectivement peu de Pokémon aussi dévoués et gentils que lui. Il n’y a qu’à repenser à la manière dont il a pris soin d’elle alors qu’elle était toujours bébé. À présent, la Tylton a bien grandi, de plus en plus habile en vol. Bientôt, elle et le Colombeau ont disparu quelque part dans les rares nuages paresseux au-dessus du canyon. Je ne m’en effraie pas pour autant, au contraire. Il est bon de la voir s’éloigner en toute confiance. Cela change de son habitude d’être constamment blottie contre moi par crainte du monde extérieur. J’ai espoir que cette expérience lui offre l’assurance nécessaire pour répéter ce genre d’escapade.

«Il me faudra remercier Autan d’avoir pris en charge Mélusine ainsi. La pauvre a du mal à s’éloigner de moi, je n’ai jamais connu de Pokémon plus timide qu’elle.»


Je reporte mon attention sur Alyn qui lui attend impatiemment que nous montions contre son dos. Il observe la Chef midoyenne avec curiosité. Ce n’est pas la première fois qu’ils se croisent après tout, mais peut-être n’en a-t-il pas souvenir. Il balance la queue de droite à gauche en tout cas, heureux de se dégourdir les jambes. Ceriza n’hésite même pas à monter, ce qui me fait sourire. Ma collègue est ce drôle de mélange entre raffinement et audace qui me plaît énormément. Je bondis à sa suite, intimant le dinosaure à avancer d’un serrement de cuisse. Le Goupix chromatique semble bien déçu de ne pas nous accompagner, néanmoins la midoyenne a une tâche spécifique pour le petit renard. L’échange entre les deux me tire un sourire amusé. Moi-même j’aurais très certainement cédé devant cette adorable bouille. On dirait qu’elle a plus de volonté que je n’en posséderai jamais devant une paire de yeux mignons.

Ceriza fait le récit de la manière dont elle a obtenu cette petite Goupix, justement, une histoire qui me fait bien rigoler. J’avoue que j’aurais probablement eu une réaction semblable à celle d’Ildra sans savoir. Pour Mélusine, c’était différent puisque je ne connaissais pas encore très bien cette espèce. Mais la différence est aussi moins marquée chez ces renards, comme s’ils avaient en quelque sorte pâli. Dans tous les cas, Cinerem s’active à chercher une piste. Du dos du Bastiodon, nous avons une meilleure vue sur la savane. C’est une belle journée pour une chevauchée, puis Alyn à son habitude se montre doux, faisant bien attention au roulement de son bassin pour éviter de nous donner le mal des transports.

«J’aurais probablement cru pareil, à vrai dire. Les Pokémon sont des créatures vraiment surprenantes. Je me demande ce qui cause certains d’entre eux à avoir une teinte différente.»


Si j’observe quelque chose ? La beauté de mon royaume ? À vrai dire, j’ai aussi négligé la surveillance. Cependant, devant le rappel de mon interlocutrice, je remarque quelque chose au loin. Je serre les cuisses pour intimer la monture à se presser et bientôt, une carcasse encore fraîche d’hisse à notre droite. Pas encore nettoyée par les oiseaux, hum. Cela signifie que le repas ne date encore énormément.

«Une chasse récente d’un de ces lions à n’en pas douter. Gardez l’œil ouvert, nous ne sommes pas bien loin du but.»

Même qu’il me semble entendre un grognement non loin… Peut-être même un peu trop près que ce que je ne le voudrais.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyDim 12 Avr - 11:21

Il était une époque de ma vie où je portais davantage attention à autrui. On ne me permettait pas réellement de partager avec les autres, alors je ne pouvais que me faire spectatrice de leurs existences, de leurs signaux, de leurs codes secrets. J’ai mis du temps à comprendre ce que tout ceci voulait dire, car personne n’a cherché à interpréter ce langage silencieux pour moi. Même aujourd’hui, j’éprouve encore quelque difficulté à deviner les intentions des autres autour de moi. Je m’y fais majoritairement aveugle, sauf bien entendu lorsque les choses s’avèrent trop évidentes. Comme dans un tel cas. Il faut dire que le feu intérieur du garçon brille avec tant d’intensité habituellement que de lui voir la mine sévère tranche brutalement, provoquant chez moi une certaine inquiétude. Je ne suis probablement pas la meilleure personne pour l’aider, je doute que mes remarques ne soient bien reçues de la part du soldat. Il a certainement vécu sa dose de défis dans sa vie, sans que je ne vienne y mettre mon grain de sel. C’était absolument sans intention de ma part, bien que l’intervention puisse paraître maternante peut-être. Que voulez-vous, déformation personnelle, une fois mère on n’oublie pas de l’être généralement. La naissance d’Aster m’a certainement teintée. Il faut dire qu’Artemis doit correspondre un peu à l’image que je me fais de mon fils, une fois adulte.

Or, le messager reconnaît la part de raison dans mes mots et je sens mon cœur se serrer devant sa détresse, qui me distrait un instant futile de la mienne. J’ai compris il y a longtemps que les choses ne pouvaient pas s’écouler simplement. C’est même à peu près à son âge que ma vie a pris un tournant sinistre. Quel âge a-t-il ? Dix-huit, dix-neuf ans ? C’est à cette période d’une vie qu’on se remet en question, qu’on avance ou qu’on recule. Personnellement, j’ai pris une décision qui m’a condamnée alors, celle de m’enticher d’Arthur Torres. Lui qui vient de s’investir dans une branche de l’armée, celle des cavaliers célestes, pourrait se trouver au même point que moi alors : à la croisée de chemins, à prendre des décisions résolument importantes. Il m’observe sans me voir et je devine qu’il est loin, très loin dans des réflexions qui n’appartient qu’à lui. S’il veut s’emmurer dans ses silences alors je le respecterai. Néanmoins, lorsqu’il ferme la porte, je comprends qu’il s’ouvrira, d’une manière ou d’une autre.

«Vos problèmes et ma vie familiale ne sont pas incompatibles. Pour ce qui est de mon travail, j’ai déjà fait plus que ma part pour aujourd’hui.»

Je soupire en roulant le parchemin sur lequel je travaillais. Je le prendrai sûrement avec moi en revenant chez moi, histoire d’y bosser encore après le repas du soir. Les projets m’obsèdent une fois entamés, néanmoins j’ai pour l’instant d’autres priorités. Je redresse les yeux vers le garçon, que j’invite à s’asseoir d’un geste de la main. Peut-être sera-t-il plus tranquille ainsi.

«Écoutez, Artemis, je ne cherche pas à vous gêner. Je ne suis peut-être même pas de bon conseil, néanmoins je sais écouter. Puis, parfois, il est plus facile de discuter avec quelqu’un qui n’est pas investi dans la situation. Si vous le désirez, je peux simplement vous changer les idées.»

J’ignore comment, mais j’ai la conviction qu’il s’agit de ce que je devrais faire. Car c’est Artemis, le garçon au sourire contagieux, un rayon de soleil entre ces murs. À mes yeux, ce n’est pas n’importe qui. Son état me rend un peu triste.

«Vous pouvez aussi partir si vous le désirez, je ne vous retiens pas.»

Je lui souris, de manière calculée tout de même car malgré moi, je me sens timide auprès du jeune homme. Comme quoi, malgré l’expérience acquise, je n’ai pas tellement changé.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMer 15 Avr - 17:16

Il fut une autre époque où je ne pouvais refuser une demande d’aide. Où je m’avançais pour aider les autres. Quelque part, j’ai envie de retrouver cette part de moi moins égoïste, à l’inverse de mon éducation égocentrique et vaine, celle d’une noble. Je ne mérite pas l’estime que semble me porter le jeune homme, bien au contraire. Néanmoins ce désir de changer les choses, d’améliorer le bien-être collectif… Il est là. Encore présent malgré l’adversité auquel il a dû faire face. Cette lettre me le rappelle brutalement. J’ai passé assez de temps repliée contre moi-même, à présent je veux tendre la main à ceux qui pourraient en avoir besoin. Comme Liora, par exemple. J’ai lancé l’invitation et la paysanne a saisi l’occasion pour se redresser d’une situation bien épineuse. J’ignore à quel point je pourrai l’aider dans son parcours et je me pose la même question avec Artemis. Sauf que j’ai envie d’essayer, ne serait-ce qu’un peu. Ainsi je scrute la recrue en tâchant de discerner ses intentions. S’il a fermé la porte derrière lui, c’est probablement pour se lancer. Néanmoins je veux m’assurer de son plein volontariat ici. Aucune obligation ne l’incombe et mon statut ne devrait pas le pousser à croire autrement. Ce n’est pas sous l’impulsion de l’autorité que j’agis de cette manière, mais plutôt celle de l’altruisme, de l’humanité.

Alors qu’il affirme se sentir privilégié, je me contente d’un léger mouvement de tête en toute humilité. Je conserve mon calme et mon sérieux déstabilisant pour beaucoup, malgré la tournure de la conversation. Il s’agit d’une façade si bien construite qu’elle fait désormais partie de mes mœurs. Incapable de m’en départir, j’espère que le jeune homme ne s’en sentira pas jugé ou intimidé. J’attrape le bébé Héricendre sur le bureau pour tenter d’avoir l’air plus naturelle et plus amène. Quoi, ça ne sert pas à ça un bébé ? J’écoute attentivement les confessions du garçon. Comme je m’en doutais, il s’agit d’un débat d’appartenance, de compétence et d’avenir. Je fronce les sourcils, non pas par jugement mais pour réfléchir à ses dires, à ma réponse. Sa question vient me surprendre légèrement. Artemis ne manque pas d’audace mais ici j’ai le sentiment qu’il cherche à valider ses propres émotions.

«Vous savez, Artemis, j’ai fait beaucoup de choses dans ma vie dont je ne suis pas fière, dont de lourds sacrifices, certains même au détriment d’autres. Je l’ai fait pour protéger mes proches, mon fils par exemple, ou encore pour préserver mes principes et mes valeurs. Cela ne fait pas de moi une traître. Ni vous, j’en suis certaine. Ce sont les moments de pire adversité qui nous poussent à agir sous les impulsions du cœur. En ce sens, la tempête du mois de septembre répond parfaitement aux critères.»

Je me souviens encore de cette sombre, très sombre époque de ma vie. La tempête m’a arrachée à ma réalité alors, et m’a jeté sur les routes difficiles et traîtres de la guérison. J’aimerais avouer que la personne que j’ai pu trahir le plus de mon existence est probablement moi-même, de par les pauvres décisions prises en cours de route.

«Dans tous les cas, comme tout le monde Artemis, vous êtes sujet à l’erreur. Je peux comprendre l’auto-flagellation, même que je suis passée maître dans cet art à travers de nombreuses années de pratique je le crains. J’ai réalisé, même si ce n’est pas toujours facile de considérer les choses sous cet angle, que je suis souvent la seule personne qui me reproche ces-dites erreurs. Qu’avez-vous donc fait qui vous pèse autant ?»

J’essaie de ne pas le dévisager, mais la curiosité m’emporte ! Ne fais pas peur au garçon, je continue de me répéter en caressant le museau de Solal, qui ne comprend décidément rien à notre discussion.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMer 15 Avr - 17:37

L’étranger me rappelle, d’une certaine manière, ces hommes dans les nuits d’Orion. Ceux-là qui s’exprimaient toujours comme s’ils vous crachaient leurs mots au visage. Ceux qui faisaient hurler les jeunes filles la nuit. Ceux que j’évitais, soigneusement, consciencieusement. La nuit était leur royaume; moi je me complaisais sous les rayons du soleil. Éternel créature diurne, j’ai appris rapidement que si je désirais m’éviter de mauvaises rencontres, il me fallait rester sous la protection de l’astre du jour. Ce genre d’homme m’a fait craindre la tombée du jour et aujourd’hui je suis penchée au-dessus de lui en me disant qu’au final, ce sont des gens bien, bien triste. Qu’existe-t-il au monde pour ceux qui n’ont de réponse que la violence ? Je ne comprendrai jamais. On me dit naïve; j’affirmerai plutôt qu’il existe une forme de créativité à ceux qui cherchent d’autres avenues. En ce sens, je me trouve un talent inné. Il n’est pas toujours facile pour moi d’éviter la confrontation et je plie parfois l’échine plus que je ne le devrais. Mais au moins je parviens à affronter mon reflet sans le moindre regret. Malgré la ressemblance, je m’efforce de ne pas juger. Je n’ai aucune idée de la provenance ou du vécu de cet homme, ainsi je me contente de m’asseoir à proximité, comme pour lui indiquer que même les loups solitaires peuvent avoir besoin d’un rayon de soleil dans leurs nuits noires.

À ma surprise, il réclame quelqu’un, une elle. Je sais qu’il ne s’agit pas ici de moi, puisque je me trouve à ses côtés. Son arme alors ? Il n’y a que deux soldates dans le groupe, qu’il n’a pas jusqu’alors croisées. L’intervention du blessé a fait se redresser un des soldats, à qui j’adresse un sourire posé. Je ne me sens nullement en danger présentement. J’essaie plutôt de comprendre la nature de sa requête. Heureusement, il précise son idée, avant de faire un geste vers le guérisseur pour le remercier. Il veut voir Lusaline. Un peu étonnée devant cette attitude nouvelle, j’hoche lentement la tête avant de décocher sa balle à ma ceinture. La Leuphorie n’a pas bonne mine. Malgré le repos dont elle a pu bénéficier, il est évident qu’elle s’est surmenée tout à l’heure. La fatigue ne la retient pas d’accourir auprès de son patient pour surveiller ses bandages et éponger son front avec l’infinie gentillesse dont elle peut faire preuve.

«Sans elle, j’ignore ce qu’il serait advenu de vous.» je fais, presque en chuchotant. Je ne veux pas troubler le sommeil de ceux qui dorment, ni abrutir mon interlocuteur d’une voix trop forte. «Cette blessure… La créature de feu qui vous l’a faite aurait très bien pu vous tuer.»

Ce n’est pas un reproche, une moquerie ou je ne sais. Simplement un constat. La curiosité me dévore, mais je tâche de ne pas le presser.

«Je m’appelle Aryël, comme j’ai dit tout à l’heure. Vous n’avez pas à donner votre nom si vous n’en avez pas le désir. Désirez-vous un peu d’eau ?»

L’eau, une denrée indispensable pour traverser le canyon. J’essaie de montrer que nous sommes à son service plutôt que présents pour lui nuire. Ainsi peut-être il s’adoucira. Dans tous les cas, Lusaline ne l’a pas quitté, malgré la fatigue bien présente sur ses traits. Je désapprouve totalement son acharnement, mais je le comprends en même temps. Elle et moi sommes construites du même moule, avec ce grand cœur un peu trop généreux.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMer 15 Avr - 18:23

Je ne relève pas son intervention au sujet de mon commentaire. À vrai dire, je n’ai pas tellement envie de penser davantage au torse de mon interlocuteur. Malheureusement pour moi, mon esprit me tourmente encore de ses éclats créatifs, formant des images sous mon esprit. Je m’en gêne moi-même, observant mes propres bras maigres en guise de comparatif. La Leonys avec qui il a échangé quelques danses paraît bien lointaine. Sans la magie de Glorianna, je ne suis qu’une frêle jeune femme sans éclat. Beaucoup trop préoccupée par mon allure que ce que je ne l’aurais désiré, je tâche de faire de l’ordre dans mes cheveux encore humides. Je les balance d’un seul côté dans l’objectif de débarrasser mes traits de ses mèches ternies par ce passage dans le marais. Complexée, je me perds dans l’immensité de la cap comme pour y disparaître. Mes mouvements mal à l’aise n’ont pas manqué d’attirer l’attention de Napoléon qui se retourne pour me réserver ce même sort de l’observation scrupuleuse, à laquelle je réponds par une moue agacée. À vrai dire, j’ignore qui du chat indiscret ou de moi-même m’agace le plus à l’heure actuelle. Nerveuse et sur mes gardes, préoccupée de mille et une choses futiles, imbéciles, stupides, je ne peux réprimer un grand sursaut à l’atterrissage soudain de l’Airmure dans la grotte. Dans mon empressement, j’ai failli jeter la cape de sur mes épaules.

Inconfortable, je me précipite sur la cape pour la faire remonter sur mon corps. Je ne remarque pas tout de suite les proies rapportées par l’oiseau… Des Grenousse ! Oh non, hors de question que je mange un truc provenant du marais. Je plisse le nez de dégoût, l’estomac renversé. Je regarde ailleurs alors que Skadia les gobe avec une joie non dissimulée, le cœur au bord des lèvres. Oreste n’a rien manqué de la scène et s’approche avec méfiance de l’oiseau. Je lui fais signe que tout va bien, mais son œil méfiant ne s’adoucit pas. Je profite de toute cette distraction pour aller récupérer Aster qui n’a pas non plus apprécié l’arrivée soudaine de sa sauveuse pourtant. Napoléon proteste devant mon manque de considération envers lui. Chat capricieux va. Je m’installe à nouveau près du feu, où Ori prend place à son tour, m’encadrant de sa grande carcasse. Le Psystigri s’est lové contre mes genoux à nouveau, ignorant totalement les coups de bec affectueux dont me gratifie par intervalles l’Airmure. Attendrie malgré son entrée spectaculaire, je lui offre les caresses réclamées, habitée par cette sensation de paix qui m’envahit à son contact.

«Je ne mérite pas tant d’attention, mais je me satisfais de leur affection. À vrai dire dans le marais j’ai quand même considéré un moment… Oh, ce n’est pas important.»

Je ne devrais peut-être pas affirmer avec autant de candeur avoir eu l’idée de m’enfuir à dos de l’Airmure et de le laisser à son triste sort. Ce serait malvenu tout de même. Un sourire mi-amusé, mi-gêné sur les lèvres, j’ose enfin redresser le regard vers lui. La lueur des flammes anime son visage, le fait paraître moins pâle et moins sévère. Sa question me fait plaisir d’ailleurs, car il s’agit d’un sujet sur lequel je suis intarissable.

«J’ai en tout sept compagnons. Aetius fut mon tout premier Pokémon, si on veut. C’était le compagnon d’Arthur. À sa mort, il n’était que naturel de le prendre sous mon aile, après tout ce que nous avons vécu tous les deux.»

Mon regard s’égare vers l’extérieur de la grotte. Vivement son retour. Son absence m’angoisse. Mes doigts jouent nerveusement contre les pans de la cape en pensant au Vibraninf. J'espère sincèrement qu'il ne lui est rien arrivé sur le chemin de l'île Kokoae.

«Par la suite, je me suis liée d’amitié avec Danaé, à l’île Kokoae, grâce à Az… à mon amie. C'était officiellement mes débuts en tant que dresseuse. C’est aussi à Sakai que j’ai fait la rencontre d’Ariane, c’est une Beldeneige, et d’Oreste, au mois de mars. Ori a une histoire bien particulière d'ailleurs.»

Je désigne l’Absol sur lequel je suis couchée. Oreste ne réagit pas, se contentant d’un soupir fatigué en fermant les yeux. Je ne pourrai jamais oublier ma rencontre avec l’Absol, unique et prenante. Un véritable coup du destin.

«Vous avez fait la rencontre aussi de Napoléon et bien sûr Solal. Vous affirmez que je charme vos Pokémon, mais je pourrais en dire autant de vous pour Solal et Danaé. Elle vous aime beaucoup, vous savez ? Oh, et le septième et non le moindre…»

Je décoche une balle à ma ceinture, faisant apparaître une souris électrique familière. Pourtant, pas de doute. Il ne s’agit pas ici du fameux Soleil. Celui-ci a une fourrure plus fournie et une plus petite taille. Sitôt apparu que le Pichu disparaît derrière ma cuisse, effrayé par les flammes, le vent, la pluie, Napoléon, Skadia et probablement Corvus lui aussi.

«Je l’ai rencontré au retour du bal, dans les plaines. Je n’ai pas pu m’en empêcher. Soleil m’a donné la piqûre absolue de cette espèce, je le crains. Allons, Hélios. N’aie pas peur. Montre-toi un peu.»

Bonne chance pour le convaincre de sortir de sa cachette. Avec la patience d’une mère, je frotte son dos jusqu’à ce qu’il se sente assez confortable pour grimper dans ma main. Je le pose contre mon épaule, d’où il considère la grotte avec une infinie prudence.

«Et vous alors ? Vous avez probablement beaucoup d’autres compagnons, comme cet Osselait que je n’avais vu auparavant. Nous devrions faire un combat, un de ces quatre. Histoire de vous montrer de quel bois se chauffe Kuni.»

Je lui adresse un petit sourire, presque enfantin et provocateur. La chaleur du feu m’a fait reprendre quelques couleurs, tout comme celle de l’Absol, de Napoléon, Hélios et Aster à mes côtés.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyDim 19 Avr - 15:12

C’est bien dommage pour notre conversation, néanmoins nous avons pour l’instant une priorité différente. Je me fais une note mentale de questionner davantage le jeune soldat lorsque nous l’aurons retrouvé. Nadim se prépare à se faire gronder aussi. Quelle idée de s’aventurer dans les rues d’Orion seul ? Le gamin ne passe pas exactement inaperçu avec ses vêtements luxueux, sa démarche et son parler si particulier. Bien des âmes moins bien intentionnées apprécieraient mettre les mains sur lui. Malgré tout, je ne parviens à véritablement m’inquiéter, simplement question d’habitude. Le petit prince de Ran a tendance à s’éclipser plus souvent qu’autrement. Depuis qu’il côtoie son oncle Idriss, il a appris quelques trucs pour se fondre au décor et s’éclipser sans être repéré. Il n’est pas en manque de moyens ce petit, même s’il n’y paraît pas. Y compris pour faire ce que bon vous semble, en faisant fi de la raison. Un vrai adolescent avant son âge.

Accompagnée, je me doute que nous trouverons trace de mon protégé assez rapidement. Surtout que Balthial semble avoir une idée de ce que nous pourrions faire. Une autre Zéblitz et un Donphan font tour à tour leur apparition dans la ruelle de l’auberge, sous mon regard impressionné. Deux fières créatures ranines, c’est un vrai ! Et nous allons le perdre aux mains de Sakai ? Un Ranin de cœur pourra-t-il vraiment se plaire dans cette contrée si opposée à la nôtre au niveau des valeurs et du climat ? Personnellement, je préfère visiter les deux contrées que ce triste pays humide et sombre. Puis leurs habitants avec leur peau pâle, dénué du toucher salavateur du soleil… En tout cas, il fait ce qu’il désire après tout. Le fait est que ce Donphan pourrait nous être vraiment très utile grâce à son flair. Je fouille dans ma besace pour en tirer un livre que m’a prêté Nadim il y a quelque temps déjà. L’odeur devrait toujours y être présente.

«Bursti hein ? Merci beaucoup noble Donphan pour ton aide au Conseil. Tu peux renifler ce livre, il devrait encore porter l’odeur de Nadim. Pour ce qui est de sa description, eh bien… C’est un garçon de onze ans environ haut comme ça, avec la peau foncée et deux grands yeux bleus. Il a aussi la chevelure la plus fournie que j’ai jamais rencontrée.»

Nous sommes prêts désormais à parcourir les rues de la ville. Nous suivons particulièrement le Donphan, qui pourra très certainement nous aider. Je fais aussi appel à Mélusine, qui s’envole en direction des cieux pour y faire un peu de repérage. Je lui dis de rester discrète, car un Pokémon chromatique telle qu’elle ne manquera pas d’attirer l’attention. Heureusement, mon alliée possède cette prudence légendaire. Elle ne prendra pas de risques inutiles. Pour ma part, je rabats ma capuche sur ma tête pour éviter d’être trop reconnue. L’épée lourde qui repose contre ma cuisse devrait dissuader quiconque se ferait de drôles idées de toute manière. La trace de Nadim nous mène dans un plus beau quartier du village, heureusement. Plus précisément dans une vieille grange qui semble abandonnée. Des voix se font entendre à l’intérieur.

«Il n’est pas seul. Peut-être aviez-vous raison de craindre des bandits. Il faut dire que Nadim n’est pas tellement discret et a tendance à faire confiance beaucoup trop facilement.»

Je soupire. Au moins nous n’entendons pas de cris. Nadim leur est plus utile vivant de toute manière, car ainsi on pourrait exiger une rançon intéressante pour le récupérer. Puis qui paie mieux que la chef de Ran ? Oh, ils verront, je paie bien, très bien. À coups d’épée dans la tronche. Devant ma colère, je sens ce pouvoir étrange ayant fait son apparition lors du fameux trou dans le ciel s’activer. Mes poings se couvrent d’une couche de métal. Je me frotte les jointures, incertaine de quoi en faire.

«Alors, vous avez un plan ? On saute dans le tas ?»

Pas exactement ma stratégie habituelle, néanmoins la frustration me donne envie de cogner, un peu.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyDim 19 Avr - 17:57

Le Larvibule semble encore sonné par sa mésaventure dans la rivière – qui pourrait lui en vouloir ? Delsin lui-même a le souffle court et la tête bourdonnant d’échos. Le sol semble prêt à se dérober sous lui alors qu’il est pourtant étendu à même le sol. Toutes ces sensations le rendent progressivement un peu nauséeux et son inconfort n’est en rien diminué par cette pluie intense, comme une claque au visage. Ils devront tous rentrer rapidement où ils risquent d’attraper froid. Les pluies d’avril peuvent se montrer traître après tout vu le temps frais. On connaît bien le dicton après tout : en avril, ne te découvres pas d’un fil ! L’Érudit suit ce conseil à la lettre mais avec ses vêtements détrempés, aussi chauds soient-ils, il ne risque pas de se protéger des maladies saisonnières qui accompagnent les écarts de température. Heureusement pour Delsin, il peut compter sur l’appui de cet immense lézard qui se penche sur lui. Nahele. Il ne fait aucun doute sur son identité vu ses couleurs si particulières pourtant le jeune homme peine à croire cette transformation inespérée, celle qui vient de sauver les deux insectes. Teion lui-même lui tend la main, aidé de son Tropius. Delsin se remet sur pieds en souriant légèrement car malgré tout ce qu’ils viennent de vivre, le commentaire de l’autre l’a amusé. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer non ?

«Merci à vous tous, en fait. Et à toi Nahele, c’est… Juste quand nous discutions d’évolution, tu as décidé de t’y mettre hein ?»

Le garçon doit maintenant étirer le bras pour caresser la tête du Jungko qui émet un petit son gêné. Néanmoins, le reptile n’en demeure pas moins fier de sa nouvelle puissance. L’excitation se lit dans ses prunelles, une véritable lueur d’espoir sous cette pluie torrentielle.

***

Encore une fois, l’auberge accueille Delsin tel un havre de paix et de chaleur. Le jeune homme s’empresse de faire chauffer un feu dans l’âtre, celui-là même où il a pris place avec Trixie, une journée de pluie comme celle-ci. Il fournit ensuite des serviettes au pauvre Larvibule alors que Teion s’active à leur chercher de l’eau chaude, où il fait infuser de l’écorce. La boisson sent fort, mais il y a quelque chose de rassurant dans ce parfum naturel et prenant. Delsin s’y sent attiré et invite l’insecte à faire de même. Le petit hésite avant d’y tremper ses mandibules, mais le goût amer ne semble pas exactement lui plaire. Il se recroqueville un peu plus dans ses serviettes, visiblement peu rassuré. L’Érudit prend place dans un des deux fauteuils et s’empare du bol délaissé par Hercule. Hercule hein ? Delsin repense aux mots du garde-forestier, là-bas sous la pluie. Était-ce l’impulsion du moment qui l’a poussé à lui confier son compagnon ? Le Sakaien n’ose pas insister, ce serait malvenu puis ce genre de décisions ne s’effectuent pas à la légère. Teion semble pourtant convaincu, puisqu’après avoir examiné la balle du Pokémon, la tend à son interlocuteur. Alors qu’il la pose près de sa tasse, Delsin comprend que cette transaction s’est produite telle une finalité et que le jeune homme lui faisant face a pris sa décision.

«Hercule est le nom d’un guerrier, il mérite un nom tout aussi honorable. Je l’appellerai Wakiza. Merci Teion. Je vous promets d’en prendre soin. Et je n’oublierai pas.»

Delsin a tendance à fuir les attentions des autres. Néanmoins Teion l’a pris au dépourvu et le garçon de Sakai a l’impression de lui être redevable d’une certaine manière. S’il avait déjà pour lui une certaine estime, ce don vient de sceller un lien moins éphémère que ce qu’il aurait désiré. Il n’en est néanmoins pas insatisfait. Il s’approche pour caresser son nouveau compagnon, Wakiza. Il se cale ensuite dans son dossier, épuisé par toute cette aventure. Teion attire néanmoins son attention sur sa question de tout à l’heure. L’intérêt de Delsin ne fait absolument aucun doute. La question du garde-forestier est parfaitement légitime, pourtant en l’entendant… Le cœur du garçon se serre. Il a besoin d’alliés dans cette histoire, mais révéler l’étendue de son deuil s’avère encore très difficile à ses yeux. Ainsi il évite le regard de l’autre en se convaincant qu’il sera plus facile ainsi de lui faire ces confidences qui le pèsent depuis de trop nombreuses années déjà.

«Ce n’est pas mon genre d’enquêter sur des groupes comme les Hurleurs. À vrai dire, je n’ai rien d’un héros. Mon objectif est de participer à la science, pas de sauver le monde. Les Hurleurs… Un d’entre eux a assassiné mon père, non loin des frontières entre Mido et Sakai.»

Sa gorge se serre, se tord, il a mal. Prenant sur lui, il attrape le pommeau du poignard, le tirant de sa protection pour le dévoiler aux yeux du garde-forestier. Delsin a passé tellement de temps à faire ses enquêtes seul, il manque d’habitude, il tremble. Tout en lui résiste, or, il sait qu’il ne peut faire autrement dans cette histoire. Il ne peut faire ce chemin seul ou il risque le même sort que Horizon et son père avant lui.

«Voici l’arme qui a été utilisée pour le tuer. Je ne sais pas… J’imagine qu’on ne comprend jamais vraiment pourquoi. Je recherche la justice. Je recherche la vengeance. Et comprendre, si je le puis. Ce n’est pas le seul crime, non plus. Au mois de septembre, pendant la tempête, j’étais accompagné d’un guide, un messager midoyen. Nous avons été attaqués par deux hommes et un Capidextre. L’un d’entre eux a abattu le Békipan de mon guide en plus de voler le contenu de sa besace, une lettre somme toute importante pour eux.»

Il regarde la table sans la voir, hagard, confus et souffrant. Il attrape sa tasse et avale avec difficulté une nouvelle gorgée.

«Je ne sais pas si vous pouvez m’aider. Je veux bien prendre toute l’aide que je le puis. Mais je dois rester discret car je doute qu’il s’agisse du genre de groupe qui acceptent d’être enquêtés.»

Il rigole jaune, très jaune. Qui sait ce qu’il risque même à demander son aide à Teion ?
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyVen 24 Avr - 14:27

À Ran, on ne peut sous-estimer le pouvoir de l’eau. Sans être rare, nous la savons en danger dans notre canyon, ainsi les Ingénieurs préparent déjà des solutions en cas de pénurie. La Serpentine surplombait autrefois les falaises, mais le temps a creusé son nid de plus en plus profondément jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un mince filet de vie à laquelle les habitants de cette vallée se raccrochent. Même si le fait de boire n’aide pas directement, la sensation de l’eau fraîche a quelque chose de rassurant, de vivifiant. Un homme qui a passé un certain temps à pourrir dans la lande ardente du canyon en aura très certainement besoin. Ainsi je ne suis guère surprise de le voir accepter ma proposition, et m’empresse de faire signe à un soldat pour qu’il m’apporte une gourde d’eau. Il la tend au patient qui s’empresse de boire avec avidité. Je l’observe, non sans un sourire satisfait. Il a beau avoir subi tout un choc, nul doute qu’il s’en sortira avec les soins nécessaires. Si toutefois les dieux le veulent, et que l’infection guérisse bien. Cet onguent provient d’herbes rares et très efficaces. C’est grâce à elles si je m’en suis si bien sortie lors de l’attaque de la fin du mois d’octobre d’ailleurs.

Il remercie et je souris simplement. Quoi ajouter de toute manière ? Je ne suis pas de ceux qui laissent un étranger pour mort sur les routes hasardeuses de Ran. C’est la moindre des choses après tout. Je devine l’intérêt qu’il porte à Lusaline. Son geste envers elle ne me crispe pas du tout, car elle-même adopte une attitude très détendue en sa présence et accepte sa caresse en prenant à son tour délicatement sa main entre les siennes. Il n’y a pas plus d’amour que dans son cœur pur. Parfois, j’ai crainte qu’on ne me subtilise cette étoile, cette lumière dans ma vie. Je ne pourrais être plus choyée de l’avoir à mes côtés. Elle est ce qui m’inspire en ces temps troubles. Et on dirait qu’il en est de même pour son patient qui n’a pas manqué de remarquer sa fatigue. Elle chasse d’ailleurs les excuses du blond. S’il savait. Elle pourrait tenir encore des heures si c’était pour aider quelqu’un. Mais il n’a pas tort. J’observe ma bonne amie avec un regard un peu insistant. Elle accepte finalement de le faire, résignée. À ce stade-ci elle n’avait pas bien le choix.

«Merci monsieur, Lusaline a tendance à en faire trop lorsqu’il s’agit d’aider les autres et à négliger ses propres besoins. Si vous ne l’aviez pas réclamé, nul doute qu’elle n’aurait jamais accepté de rentrer dans sa Captis Ball.»

Je repose celle-ci à ma ceinture avant de reporter mon attention au jeune homme. Il me semble moins âgé dans cette grotte, plus détendu et amène. D’ailleurs il ouvre une porte en cet instant. J’hoche la tête. Beowulf hein ?

«Enchantée, Loup des Abeilles. J’ai bien des questions, malheureusement, je suis dotée d’une intarissable curiosité. Je n’ai guère envie de vous fatiguer de celles-ci. Néanmoins j’aimerais connaître deux choses. Premièrement, la raison de votre visite en cette région, puis le récit de cette aventure que vous avez vécue et qui vous a mis dans cet état. Quelle créature a pu causer un tel dommage ?»

Si une bête attaque les voyageurs dans le coin, il vaudrait mieux être au courant, pour régler le problème. Il n’a pas pu s’agir d’un beau combat vu la nature de la blessure. Me voyant converser avec l’étranger, Idriss a redressé la tête en notre direction, surveillant les gestes de notre patient. Je l’ignore, puisque cette conversation ne le regarde tout simplement pas.
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyVen 24 Avr - 17:53

J’ai une bien mauvaise vue de la cabane depuis ce point du campement. Néanmoins je n’ose pas m’avancer davantage, car le malfrat pourrait me voir. Heureusement que j’ai masqué mon odeur de cette boue, car le flair de ce Grahyéna n’aurait pas manqué me repérer. J’espère que cette couverture suffira dans un avenir rapproché. Si je ne peux rien apercevoir depuis ici, je puis au moins entendre. Le bandit a une voix forte et autoritaire, du genre qui aime bien montrer qui est le plus fort. Un commentaire au sujet de ses dispositions à surcompenser me traverse l’esprit, néanmoins ce n’est pas le moment de me moquer des gros mâles qui font tout pour impressionner autrui. Ma gorge se serre alors qu’il réclame de nous entendre tous les deux. Je n’entends pas la réponse de mon partenaire d’infortune, néanmoins cela semble avoir calmé le gros méchant monsieur, qui s’éloigne nouveau en direction de la cabane. Bien. Très bien. Notre petite opération demeure un secret pour le moment. Il est temps de se concentrer sur la suite. Au moins, je peux compter sur le Kecleon pour récupérer les balles. Avec son invisibilité, il ne risque pas de se faire repérer. Impatiente de retrouver mes Pokémon, je ne peux qu’attendre nerveusement son retour, en me risquant à une prière.

Je sursaute en voyant le petit Pokémon reparaître. Je retiens mon cri, tous les sens en aguets, beaucoup trop nerveuse. Je dois me calmer. Car le reptile me rend deux balles, et je reconnais parmi elles celle d’Aetius ! L’autre m’est néanmoins étrangère, ce qui signifie que Danaé se trouve toujours à l’intérieur… ? Où sont donc les autres ? Je n’avais pas pensé au fait que de toutes les transporter pourrait compromettre la position du Kecleon. Je tâche donc de chasser la déception de mes traits. Ce n’est pas le moment de s’en faire un ennemi, ainsi je lui souris pour le remercier. Je ne peux être plus soulagée d’avoir retrouvée le Kraknoix, que je fais apparaître en lui faisant signe de rester silencieux. Je le fais monter contre mes épaules. Que faire maintenant ? Renvoyer le Kecleon m’apparaît un peu risqué. Puis de toute manière, il faut récupérer le serviteur et la Plumeline, qui ne peuvent être sortis de cette façon. Prenant mon courage à deux mains, je cours jusqu’à la cabane où est enfermé Hériberto. Je me réfugie derrière, en faisant signe au Kecleon que son maître se trouve à l’intérieur. Je lui tends de nouveau la balle, et surtout l’épée. Je l’aide à grimper parmi l’ouverture, sous l’œil curieux d’Épingle. Une fois à l’intérieur, je m’adresse au noble.

«Je vous envoie votre épée et une de vos balles ! J’ai aussi trouvé votre petit ami ici présent. Il a été fort utile. Les autres balles sont toujours à l’intérieur, j’ai entendu la voix de votre serviteur et celle de votre Plumeline. Il n’y a pas le choix, il va falloir les faire décoller de là. J’ai un plan !»

Il est peut-être un peu risqué, mais c’est tout ce que nous pouvons faire pour le moment, du moins je le pense. Je prends une grande inspiration, avant de lui expliquer.

«J’ai ici Épingle, le Bourrinos. Je vais envoyer Aetius vous ouvrir la porte, cela alertera certainement les gardes. Vous n’aurez qu’à courir derrière la cabane pour le récupérer et l’enfourcher. Pendant que vous ferez distraction, j’irai chercher Lisa, votre serviteur et les autres Pokémon. Nous fuirons en direction des bois, où vous pourrez nous récupérer. Épingle pourra nous porter tous les trois sans problème.»

Risqué oui. Beaucoup incombe au cavalier, mais n’est-ce pas son métier ? Avec son arme, à dos d’un puissant Bourrinos, il sera certainement capable de mettre en déroute quelques adversaires. Les tremblements de terre du cheval sont incomparables après tout.

«Qu-qu’en dites-vous ?»
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptySam 25 Avr - 10:50

Je peux voir la panique s’installer dans les prunelles de mon compagnon. Non loin, j’entends d’autres combats… Probablement Balthial et son Pokémon. Ce n’est guère le moment de m’inquiéter pour lui, même si je me promets de ne pas l’abandonner. Pour l’instant, c’est le Bastiodon qui a le plus besoin de mon aide. Je donne quelques instructions à mon ami, par-dessus la cohue. Comprenant mes mots, il utilise une attaque qui me fait grincer des dents vu ma proximité : c’est son Strido-Son, qui fait aussitôt reculer ses deux adversaires qui gémissent de douleur. Voilà qui devrait lui créer un peu d’espace pour attaquer. Car ici, il n’a pas l’option de tenir simplement sur la défensive. Ces bêtes sont trop rapides, trop agiles. Il faut les terrasser avant que ce feu ne le dévore à nouveau. Je lui indique donc la prochaine technique à utiliser, avançant le plus rapidement possible avec la Zéblitz et mon protégé, toujours évanoui sur son dos. Alyn n’hésite pas même s’il s’agit d’une commande peu commune. Il utilise peu souvent son Pouvoir Antique, qui ne met habituellement pas en valeur ses atouts naturels. Il n’a pas le luxe de s’en tenir qu’à ses capacités physiques. Des rochers font leur apparition autour du dinosaure qui les projette enfin sur les deux chiens. J’entends le Démolosse couiner avant de s’immobiliser, vaincu. Le Grahyèna, soudain moins fier, hésite à battre en retraite.

Un quatrième bandit accourt en ma direction, m’ayant finalement repéré avec son butin. Je n’ai pas le temps de redresser complètement le bouclier, ainsi il s’atteint le bras. La cuirasse accuse une part du choc, mais la lame fend le cuir jusqu’à ma chair. Je laisse m’échapper un cri de douleur en brandissant mon épée. Cet adversaire est plus fort, et surtout plus malin. D’un coup précis, il m’arrache l’épée des mains. Sans arme, je suis à sa merci. Du moins pourrait-il le croire ! Car j’ai toujours mon bouclier, mon meilleur atout. J’ai l’habitude des combats sans ma propre arme. C’est ce qui a fait ma petite réputation au sein de l’armée. Le duel dure quelque temps. Je pare coup sur coup, concentrée, ruisselante de sueur. J’attends l’ouverture. Elle s’offre bientôt à moi alors qu’un coup vers mes jambes déplace le poids du corps de mon adversaire vers l’avant. J’en profite pour asséner un coup de bouclier sur son avant-bras qui fait un bruit écoeurant. L’homme se met à hurler et je le laisse à son sort, le bras brisé, sur le sol poussiéreux de la bâtisse. Alyn a fini de mettre au sol le Grahyèna de son Bélier, en compagnie des deux Pokémon de Balthial. Il se dirige ensuite sans que je n’aille à le dire en direction du Zéblitz, pour l’aider à transporter Nadim.

Mais où est le soldat ? Où est Balthial ? Affaiblie par ma blessure au bras, je ne prends pas le temps de récupérer mon arme pour me précipiter vers lui, pris dans la prise d’un homme qui a toutes les intentions de le briser en deux. Le tout se déroule sous l’effet de l’instinct. Je brandis mon poing vers le visage du malfrat et… Mon poing se couvre une fois de plus de métal, venant fracasser la mâchoire de l’homme. Alors qu’il relâche Balthial, je le tire vers moi et le soutiens de mon bras valide, grimaçant sous l’effort. Ma coupure me brûle de plus en plus.

«Pouvez-vous tenir ? Pouvez-vous combattre ? Nous devons fuir…»

Car l’autre à qui j’ai brisé la mâchoire a encore du combat en lui. Je n’ai plus mon épée, plus de monture, mais j’ai un bon allié sans l’ombre d’un doute. Voyant qu’il est toujours en mesure de se tenir debout, je lui fais signe d’appeler ses Pokémon avant de me mettre à courir à toutes jambes en direction de la porte. Alyn surgit de nouveau à l’intérieur en attendant mon appel et je saute sur son dos après avoir récupéré à toute vitesse mon épée sur le sol. En espérant que plus rien ne bloque notre chemin…
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptySam 25 Avr - 11:24

J’essaie fort de me délester de mon sérieux habituel, néanmoins le contenu de la lettre apporté par le jeune homme n’aide en rien à me départir de mon masque. Si je n’y pense plus pour me concentrer sur le récit d’Artemis, je n’en reste pas moins préoccupée par les affirmations et les suggestions de Lord Sitan. Je ne peux réellement me détacher des émotions vécues alors. Ces quelques lignes ont suffit à me mettre sur mes gardes, et la crainte qui m’habitude est un obstacle à la chaleur que je tente de témoigner au garçon pour lui permettre de se sentir plus à l’aise. Tant pis. Je ne peux combattre mes vieux réflexes, l’important est de tenter le coup. Puis mes mots auront tout de même une certaine portée je l’espère, assez peut-être pour apaiser les élans de son cœur. Car si je ne parviens pas à le démontrer, je n’en demeure pas moins sincère.

Artemis, finalement, se livre tout entier. Comme quoi mon sérieux ne l’a pas trop découragé. Je pense qu’il en avait vraiment besoin. Sortir de ce qui nous alourdit doit effectivement nous alléger, néanmoins il est des choses que je ne peux véritablement avouer. Trop en dévoiler sur mon passé pourrait m’amener de terribles conséquences. Peut-être Artemis a-t-il aussi cette crainte. Il est vrai que je dois représenter pour lui une certaine forme d’autorité, bien que je nous considère égaux. Tous deux des employés de cette patrie, avec des fonctions différentes mais pas moins importantes toutes les deux. J’espère lui prouver de par mon écoute. Je peux sentir mon cœur se serrer devant ce qu’il dit alors. Faillir est quelque chose à laquelle j’ai toujours eu beaucoup de difficulté. L’échec engendre chez moi des réactions extrêmes, déraisonnées. Pour Artemis, c’est la culpabilité et la peine qui l’envahissent, puis le doute aussi. Mes traits se décomposent un instant de la même tristesse qui doit l’habiter, car si je ne connais pas ce fardeau, je peux imaginer ce qu’on peut ressentir devant un tel échec.

Le pur désespoir.

Je me souviens de ma fausse-couche, de ce sentiment d’impuissance. De l’étau glacé contre son cœur. L’impression de tomber, à l’infini. Et la réminiscence continuelle de cet événement dans notre esprit. Moi aussi j’ai été incapable de protéger, la vie de mon enfant. Je me retourne un instant vers Aster, pour qui j’ai fait tous les sacrifices. Mes pas me mènent à lui soudain, et j’effleure sa joue doucement avant de me tourner vers Artemis. Il est si jeune, si jeune. Quelque part, cette réalisation me fait avancer en sa direction, poser ma main, bien que timide, contre son épaule.

«Artemis… Vous ne pouvez vous en vouloir pour cela.»
j’affirme si doucement, presque à mi-voix. «Vous avez choisi un métier d’adversité, un métier de guerre, un métier de sacrifices. Je ne désire pas vous gêner en l’affirmant, mais vous êtes une personne sensible. Vous vous préoccupez des autres, peut-être même au détriment de votre bien et de vos ordres parfois. Ce n’est pas votre faiblesse. C’est une force incroyable, que vous devez choyer. Mais c’est aussi un fardeau.»

Je prends un moment pour mettre de l’ordre dans mes idées avant de poursuivre, relâchant son épaule.

«Vous devez vous pardonner. Car vous n’êtes pas responsable de la mort de ce marchant. Ça c’est celle de lui qui a brandi l’arme contre lui. Je ne veux pas vous materner, pardon si je dépasse les bornes. Juste que je connais une chose ou deux dans l’art de s’en vouloir, et même s’il y a des jours plus difficiles que d’autres, j’avance en cette direction un peu à la fois.»

Un pas à la fois. Je souris, doucement, même s’il danse encore dans mon regard une certaine amertume.

«Les derniers mois ont été difficiles.»

Pour un peu tout le monde il me semble. De le reconnaître n’amène rien en soit. Pourtant j’ai le désir profond de laisser toutes ces choses derrière moi. Et trouver ma terre ferme, comme a dit Corvus lors de notre dernière rencontre.

«Que diriez-vous… de sortir un peu ? Il me semble qu’il fait un temps agréable. Nous pourrons poursuivre cette conversation en toute tranquillité, sous le soleil.»
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Message Sujet: Re: Codages   Codages - Page 8 EmptyMar 12 Mai - 21:37

Cher Corvus,
Les lois des bonnes manières dicteraient d’attendre encore quelques jours avant de t’écrire pourtant la tentation s’est avérée trop forte. J’espère que tu pardonneras mon enthousiasme.

Depuis mon départ d’Enogen, j’ai entrepris pour moi-même une démarche que tu approuveras peut-être. J’aimerais apprendre à mieux maîtriser ces habiletés magiques qui me permettent désormais un certain contrôle sur le vent. À la manière du katana, je me convaincs qu’avec un peu d’entraînement et de patience, j’y parviendrai certainement. J’aimerais mieux comprendre cette part de moi. J’ai le sentiment que ce don n’est pas le fruit du hasard, qu’il me correspond bien au final. La lévitation, plus particulièrement, m’est presque naturelle. Néanmoins, utiliser mes pouvoirs semble me demander une quantité non négligeable d’énergie et cette grippe que je traîne depuis mon départ de Vénovos m’empêche de tester l’étendue de mes capacités.

Parlant de capacités ! La raison de cette lettre était tout d’abord pour te parler d’Hélios. Ce Pichu ne va pas sans me rappeler sans cesse le tien, et à la conversation que nous avons eu à son sujet au manoir. C’est vrai qu’il est drôle de voir comment le hasard fait certaines choses. Vous sakaiens appelez cela le destin. Dans tous les cas, je me souviens de cette petite souris électrique peureuse et pleurnicheuse que j’ai rencontrée à Vénovos. Soleil a bien progressé depuis, et je suis ravie de t’apprendre qu’Hélios aussi. Lui qui craignait le monde arrive maintenant à utiliser une attaque Éclair ! La précision et la puissance restent toujours à travailler, or je me satisfais de ses progrès. Il y a chez lui une force de caractère qui m’inspire à suivre mes propres projets.

Je n’ai pas voulu le dire lors de notre dernier tête-à-tête; il y avait alors d’autres priorités après tout. Je désirais aussi m’assurer de ma propre volonté en cette décision avant de m’ouvrir à ce sujet. De plus, je considère l’information tout de même délicate à partager dans un autre pays que le mien alors que la chose n’était pas faite. Bref. D’ici le moment où tu recevras mes mots, ce sera fait : sitôt mon arrivée à Vénovos que je me présenterai devant le conseil de Kuni pour déposer ma candidature pour le poste de conseillère économique. Je pense posséder toutes les aptitudes nécessaires à l’emploi. En plus d’avoir assisté mon époux pendant ses deux ans à ce poste, je suis forte de mes études en la matière et de mes nombreuses années de travail à la Forteresse en tant que trésorière. J’ai hésité longuement avant de prendre cette décision. Pourtant j’ai la certitude maintenant de pouvoir relever ce défi. Si je ne peux solliciter ton vote, j’espère au moins d’une certaine manière compter sur ton appui.

Je te sais occupé ainsi je ne te dérangerai pas bien plus longtemps.
Tente tout de même de te ménager, tu es toujours blessé, ne pense pas que j’ai oublié,

Sincèrement,
Leonys.
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